Synopsis :
Dans les années 30, en France, monsieur Verdoux est un ancien employé de banque licencié.
Pour subvenir aux besoins de sa petite famille, il est marié à une femme estropiée et a un jeune fils, il séduit des veuves, les épouse puis les fait disparaitre après avoir pris ses dispositions pour mettre la main sur le magot de ces dames.
Pour ce faire, il utilise diverses identités et domiciles pour ne pas se faire arrêter...
Ce deuxième parlant de Chaplin a tout d'un suicide artistique, d'ailleurs il sera mal accueilli aux Etats-Unis qui appréciera peu d'assister aux obsèques à l'écran du Vagabond.
Il faut dire que Chaplin joue un personnage plutôt opposé à celui qu'on a appelé Charlot en Europe, inspiré de Landru mais situé quelques vingt ans après les crimes du barbu.
On est ici dans un récit assez sombre, cynique, politique, saupoudré parfois d'humour, juste assez pour trouver parfois de la sympathie pour le personnage (le discours de celui-ci au tribunal est assez mémorable).
Il y a aussi quelque chose de son compatriote Hitchcock dans le traitement du récit.
Martha Raye est aussi pour beaucoup dans la qualité du film, rigolote dans son personnage de fille un peu coconne mais d'une méfiance qui la sauvera, ainsi que le hasard.
Ce "Verdoux" me fait penser à une sorte de manifeste de dégout de l'humanité par Chaplin, juste après la fin de la guerre, après les camps, après Hiroshima, en fait ce film est admirable, surtout dans sa dernière partie.
Encore un classique.
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