Translate

dimanche 13 septembre 2020

SOUS LE SOLEIL DE SATAN DE MAURICE PIALAT 1987

 




Synopsis :

Un prêtre est l'objet de doutes sur sa foi et sa destinée.
Il rencontre le diable, résiste puis rencontre Mouchette, une jeune fille désœuvrée, perdue et qui a tué l'homme qui l'a mise enceinte.
Le prête tente de l'aider mais la pauvre se suicide...






L'oeuvre de Bernanos est ardue et exigeante tout comme ce film qui nécessite plusieurs visions pour bien en saisir l'essence.
Film mystique, philosophique, aux interprétations multiples et qui nous présente un Depardieu étonnant (comme l'était Belmondo dans "Léon Morin, Prêtre") en abbé en plein doute, adepte de flagellations et qui se révélera en saint pourvu de dons miraculeux après une rencontre avec le Malin.
La mue de Pialat est ici pleinement accomplie en ce fait que l'improvisation a ici complètement disparue pour nous dévoiler la force des mots de l'auteur.
Le montage des scènes est ici encore plus chaotique que lors de ses précédentes oeuvres et est parfois déroutante.
Un film clivant mais qui marque définitivement.




 







samedi 12 septembre 2020

POLICE DE MAURICE PIALAT 1985

 




Synopsis :

Mangin, un flic brut de décoffrage, enquête dans le milieu Parisien.
Après un renseignement, il coffre Noria et son homme René, soupçonnés d'appartenir au milieu Maghrébin de la dope, des interrogatoires musclés ont lieu...





Avec un budget conséquent, Pialat s'immerge dans le quotidien des flics, des dealers, des putes et des indics avec une première partie naturaliste typique de Pialat (les interrogatoires très réalistes) et une deuxième plus romantique, scénarisée et traditionnelle de fait.
Un bon polar, prenant et bien emmené par le taulier Depardieu dans un rôle de flic doux-dur qui s'avérera touchant, la star alors montante Sophie Marceau (qui en a bavé sur le tournage), Anconina dans le rôle d'un avocat pourri et Sandrine Bonnaire dans un petit rôle de michetonneuse, également et surtout un portrait réaliste du Paris des voyous dans les années 80 où les Maghrébins commençaient à contrôler le business de la dope.











vendredi 11 septembre 2020

À NOS AMOURS DE MAURICE PIALAT

 




Synopsis :

Suzanne a 15 ans et essaie de vivre pleinement son adolescence, elle est sexuellement libérée mais est incapable d'aimer.
Elle aussi doit faire face à l'incompréhension de son frère possessif, de sa mère hystérique et de son père désabusé qui quitte bientôt la maison...





Les ados des années 80 sont bien croqués dans ce film très "à la mode de Cassavettes", en ce sens que les plan-séquences où l'improvisation est reine y sont légion, et qui révélera le talent de Sandrine Bonnaire.
Le début est peut-être un peu mou et aléatoire mais ensuite l'oeuvre nous propose un festival de performances et d'intensités avec une très bonne Evelyne Kerr particulièrement (on a parfois l'impression d'assister à des solos improvisés joués par des virtuoses).
Un des meilleurs Pialat.










mardi 8 septembre 2020

LA LISTE DE MES ENVIES DE DIDIER LE PÊCHEUR 2014

 





Synopsis :

À Arras, Jocelyne tient une mercerie et mène vie tranquille entre son blog, ses deux copines, son mari et ses deux enfants et son père victime d’Alzheimer...jusqu'au jour où elle gagne 18 millions au Loto.
Elle décide de ne rien dire à personne pour ne pas bousculer l'équilibre de sa vie...





Je n'attends en principe rien du cinéma Français contemporain car à part les films de Audiard fils, Olivier Marchal, certains Guédiguian ou des rares réussites comme "Le Prénom" ou "Le Code A Changé", ce cinéma est rempli de conformisme et de politiquement correct qui me fait vomir.
Mais parfois une bonne surprise apparaît sur nos écrans comme cette adaptation d'un roman qui décide de jouer la carte de l'optimisme universel sans parti pris, comme l'était "Le Dernier Jour Du Reste De Ta Vie" par exemple.
Une bonne interprétation générale (avec un Marc Lavoine impliqué et une Mathilde Seigner inspirée, plus quelques seconds rôles savoureux).
Une curiosité, pour ne pas dire une rareté.













dimanche 6 septembre 2020

LOULOU DE MAURICE PIALAT 1980

 




Synopsis :

Nelly, d'origine bourgeoise, se dispute avec André, son mari du même milieu social qu'elle, après une énième scène de jalousie dans une boîte de nuit.
Elle y rencontre la même nuit Loulou, un loubard glandeur ou un zonard comme on disait à l'époque. Elle tombe sous le charme de sa virilité et emménage avec lui dans un hôtel miteux dans un remake banlieusard de "La Belle Et La Bête"...





La rencontre de deux stars (même si Huppert était en pleine ascension) pour cette évocation de la "zone" et du choc des classes.
Quelques scènes improvisées, quelques amateurs piochés dans le jus de bière, de Gitanes et de cambouis et un bon Guy Marchand en prime font de cette histoire sociale sentimentale un film un peu plus abouti, du moins plus conformiste (dans la mesure d'un Pialat).











PASSE TON BAC D'ABORD DE MAURICE PIALAT 1978

 




Synopsis :

À Lens, fin des années 70, on suit un groupe de lycéens dans leur flirts, leur désillusions face au chômage qui les attends et au manque de communication avec leur "vieux"...





Encore une fois, Pialat mélange des acteurs professionnels (Haudepin, Adam) et des gens du cru, ici des jeunes ch'tis.
Un récit un peu décousu sans vrai fil conducteur mais c'est le style des premiers Pialat et on est souvent pris par les aventures de ces jeunes (encore plus si on a vécu cette époque) qui parfois improvisent avec conviction.
Un film à rapprocher de "Diabolo Menthe" ou de "L'Argent De Poche" sortis à la même époque.












samedi 5 septembre 2020

LA GUEULE OUVERTE DE MAURICE PIALAT 1974

 




Synopsis :

Monique se meurt d'un cancer incurable, elle est prise en charge par son fils Philippe, sa bru Nathalie et son mari Roger, qui tient une mercerie et qui la trompe allègrement...






Film autobiographique, comme la plupart des premiers Pialat, qui sera un four retentissant, sorti en pleine élection et avec la concurrence de "Cri Et Chuchotements" de Bergman sur le même thème.
Le style naturaliste et cru du réalisateur sied admirablement à cette description très réaliste d'une agonie et des problèmes conjugaux du fils et du mari et père.
L'Auvergne des années 70 et ses gens du terroirs offrent un cadre agréable et en cela un contraste à cette histoire très éprouvante pour ceux qui ont vécus cette épreuve et qui vivront ce récit au plus profond de leur chair, ce qui est mon cas.