Synopsis :
En Afrique, le journaliste David Locke fait un reportage sur une guérilla. On le sent un peu perdu, ses contacts et lui ne parlant pas la même langue, il se retrouve finalement en panne en plein désert.
Rentré à pied à son hôtel, dégouté et découragé, il se rend compte que son voisin de chambre avec qui il a sympathisé, est mort.
Il décide de prendre son identité et donc de se faire passer pour mort.
Désormais il est Robertson, un marchant d'arme voyageant dans le monde entier.
Il va suivre l'agenda de son nouveau lui, de Londres à l'Andalousie en passant par Munich, Barcelone et Madrid.
Les contacts de Robertson, qui ne l'ont jamais vu, sont d'abord satisfait de lui mais d'un autre côté, la femme du reporter décédé décide de mener l'enquête en recherchant le Robertson qui est son mari. Elle va finir par mettre la puce à l'oreille des employeurs de Robertson/Locke qui dès lors sera en danger...
L'histoire est assez iconoclaste, reprenant certains thèmes du cinéaste dont l'incommunicabilité, mais aussi l'abandon de soi-même en changeant d'identité, de vie.
Se perdre pour se trouver, sauf qu'ici...
On voyage beaucoup, comme le personnage : le début en Afrique est presque sans dialogues, l'incommunicabilité, puis la dernière heure en Espagne, les courbes déstructurées de Gaudi soulignant les méandres du reporter/marchant d'armes.
On a plus l'impression d'un film du Nouvel Hollywood que d'un film européen, Nicholson oblige.
L'acteur, qui n'a tourné presque que des chefs d'œuvre dans ces années-là, traine sa carcasse solitaire dans les citées européennes, à la recherche d'une vérité.
Maria Schneider, et son physique androgyne, est la compagne d'infortune de notre héros.
Le film est connu aussi pour sa dernière séquence, un plan-séquence justement, de sept minutes qui fait une sorte de circularité dans la narration mais aussi dans le mouvement, passant de la chambre du personnage au dehors puis revenant au départ. Les amateurs du plan de début de "La Soif Du Mal" apprécieront.
Un film d'une grande beauté, loin des pompeux "Eclipse" et "Désert Rouge".
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