Synopsis :
En 1924, le préfet Mori est mandaté par le pouvoir fasciste, alors tout frais, pour mater la mafia en Sicile, qui ne s'appelait pas encore Cosa Nostra.
Aidé du major Spano, bon et idéaliste, Mori va creuser en profondeur dans les strates de la pègre, qui avait déjà imprégné toutes les couches de la société sicilienne, y compris la haute société et certains réseaux fascistes locaux.
Mori va également employer des méthodes brutales, proches des propres méthodes de ce qu'il combat, tel le siège de la ville de Gangi où il n'hésitera pas à assoiffer la population pour qu'elle se retourne contre ses mafieux...
Cette "Affaire Mori" ou "Le Préfet de Fer" en VO est une adaptation libre de la biographie de Arrigo Petacco sur Cesare Mori qui effectivement porta un coup sévère à la future Cosa Nostra.
Le film atténue la franche appartenance de Mori au parti mussolinien, il y est décrit ici comme un lointain sympathisant, pour se focaliser sur la droiture et l'obsession du préfet, qui ne se privait pas de se salir les mains et de tuer lui-même.
Squitieri arrive à nous emmener dans son histoire, franchement passionnante, sérieuse, avec des mafiosi inquiétants et de manière naturaliste où on se rend compte de l'imprégnation de la pègre en Sicile : là où l'état a abandonné le peuple.
Le Maestro Morricone parsème sa musique dans les moments clés et la Cardinale fait une apparition effacée, comme souvent dans les années 70, dans l'œuvre de son compagnon d'alors. 
Giuliano Gemma, un des acteur fétiches du "Spaghetti" avec Franco Nero et Lee Van Cleef, trouve ici un de ses rôles les plus remarquables.
La critique du fascisme (le vrai pas ce qu'on nomme ainsi aujourd'hui) est présente surtout à la fin, ce qui a fait polémique dans les années de plomb.
Un petit bijou, et surtout un des meilleurs films italiens sur la mafia.




 
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