Dans ce moyen métrage onirique, surréaliste et poétique, Cocteau nous narre les aventures d'un peintre esquissant un visage dont la bouche s'anime soudainement, terrifiant l'artiste.
Celui-ci tente d'effacer son dessin avec la main mais la bouche se transfère sur sa paume. Au bout d'un moment et d'un sommeil, il a maille à partir avec une statue sans bras sur laquelle il appose sa main buccale qui change d'hôte.
La statue lui demande de traverser le miroir de la pièce...
Un moyen qu'on peut mettre en parallèle avec le fameux "Chien Andalou" de Buñuel.
En 1930, le Parlant était encore un nourrisson et on sent bien l'influence de Méliès et de l'Expressionisme allemand.
On trouve certains thèmes que reprendra Cocteau plus tard comme les paupières supérieures peintes de telle sorte que fermées, elles évoquent ainsi des yeux ouverts.
Cocteau commente ci et là son poème pictural, ce qui de mon point de vue, nuit à la qualité de l'œuvre.
Ce premier jet de Cocteau est de toutes manières le genre d'œuvre qui ne s'explique pas mais qui se vit, se ressent, comme bien plus tard les fulgurances d'un David Lynch.
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