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mercredi 10 septembre 2025

LE TESTAMENT D'ORPHEE DE JEAN COCTEAU 1960

 






Dans ce testament de l'artiste protéiforme, produit par l'acteur russe polyglotte chauve Yul Brynner qui y interprète un huissier, on retrouve tout l'univers de Cocteau, dont les comédiens du film précédent "Orphée" et quelques célèbres amis.
Trois ans avant son départ du monde charnel, il fait donc son bilan, passant devant le tribunal incarné par "Heurtebise" et "La Princesse", elle même incarnée par celle qui avec Silvia Monfort ce qui se faisait de mieux à l'époque en matière de comédienne, Maria Casarès.







On retrouve les truc(age)s de Cocteau, inspirées par le magicien pictural Méliès, de nombreuses scènes diffusées à l'envers (ça coute rien et fait toujours son effet), les paupières peintes, quelques saillies poétiques et surréalistes.
Le début et la fin, quand Cocteau erre lentement dans un paysage étrange, est assez remarquable. Paysage hanté par les fantômes de ses créations. On voit aussi un personnage de professeur dans différents âges (Jean Pierre Doinel/Antoine Léaud jouant le personnage adolescent, Truffaut étant du financement).
Le passage du tribunal demande un certaine concentration, étant la plus fournie en dialogues/vers parfois brumeux au premier abord.







Une œuvre assez remarquable, concluant ainsi la trilogie du poète. Cocteau, comme la plupart des artistes de l'époque, est plutôt destinée à être apprécié par des esthètes d'une certaine sensibilité, appréciant une certaine idée de la poésie.

Le pauvre, lui qui a évoqué et esquissé la mort si souvent verra la sienne éclipsée par celle de la môme en un sombre jour d'octobre 1963.






 





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