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jeudi 18 août 2022

OÙ SONT LES RÊVES DE JEUNESSE ? DE YASUJIRO OZU 1932

 





Synopsis :

Horino, le fils d'un riche patron et ses amis dont un grand dadet pauvre font les 400 coups à l'université et au bar où la jolie Oshige travaille.
Le pauvre étudiant est amoureux de la belle ainsi que Horino.
Celui-ci refuse chaque mariage arrangé par son père et n'a que faire de sa vie bourgeoise.
En plein examen de fin d'année, le père d'Horinno décède, ce qui signifie que le jeune homme va hériter et devenir patron.
Un an après, Horino est toujours débonnaire et n'a qu'une seule obsession, sa belle Oshige.
Ce qu'il ne sait pas encore c'est que celle-ci s'est fiancée au dadet …










 
Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce film qui commence par du burlesque étudiant pour plonger dans des choses plus sérieuses : Les différences sociales, la vie étudiante, les amourettes et surtout l'amitié.
Une œuvre réellement attachante et un des meilleurs Ozu de sa période muette, pas seulement grâce à l'interprétation et certaines situations mais aussi à une certaine dynamique dans le montage, ainsi qu'un scénario inspiré et une narration circulaire.























mercredi 17 août 2022

GOSSES DE TOKYO DE YASUJIRO OZU 1932

 





Synopsis :

La famille de Yoshi vient de s'installer en banlieue de Tokyo. 
Le jeune père de deux garçons fait tout pour bien se faire voir de son patron et y réussit plutôt bien.
Les deux gamins ont maille à partir avec un groupe de voyous et collègues de classes, ce qui les découragent assez vite d'aller à l'école.
Yoshi finit par découvrir l'absence de ses rejetons et les réprimande sévèrement mais les enfants découvrent la soumission de leur père envers son patron…










Ozu se pence ici sur l'enfance et les classes sociales pour cette comédie enlevée encore une fois par l'interprétation fantastique des gamins.
La fraîcheur et les idées comiques finissent rapidement par l'emporter sur le style dépouillé du réalisateur.























mardi 16 août 2022

LE CHOEUR DE TOKYO DE YASUJIRO OZU 1931

 





Synopsis :

À Tokyo, au début des années 1930 et de la période Hirohito, Okajima est un jeune père de famille employé dans une société d'assurance.
Il lui prend un jour de prendre la défense d'un collègue qui vient d'être renvoyé et subit le même sort.
La jeune famille de classe moyenne va vite connaître la dureté de la crise économique naissante…











Ce film muet d'Ozu, il en fera jusqu'en 1936 (Chaplin fera de la résistance jusqu'en 1940), est encore influencé par les films américains et peut se classer dans le genre comédie dramatique sociale qui fait fortement penser a du Néoréalisme, 15 ans avant son invention en Italie.
Le récit se suit de manière plaisante, dû en grande partie à l'interprétation (le gamin qui joue le fils aîné est formidable) et à de bonnes idées de comédies et de situations.
Le style Ozu n'est pas encore défini dans ce vingtième film mais l'économie de style est déjà bien présente (l'ascétisme Bressonien si on veut).
Une assez bonne surprise et un travail maîtrisé.






















lundi 15 août 2022

SI DOUCES, SI PERVERSES DE UMBERTO LENZI 1969

 






Synopsis : 

Jean est un riche entrepreneur marié à Daniele, qui se refuse à lui.
L'industriel enchaîne donc les aventures jusqu'à ce qu'il rencontre Nicole, sa belle voisine du dessus, qui a maille à partir avec Klaus, son ancien compagnon violent.
Jean va tomber fou amoureux de Nicole mais ce qu'il ne sait pas encore c'est qu'il est en fait tombé dans une véritable machination propre au genre qu'est le Giallo…










Umberto Lenzi est un des meilleurs artisans du bis Italien et un sacré stakhanoviste, ayant touché à presque tout les genres possibles (Westerns, giallis, épouvante, cannibales, comédies érotiques, Polizziotesci).
Trintignant était dans sa phase Italienne, ayant tourné "Le Grand Silence" de Corbucci, "La Mort À Pondu Un Œuf", "Disons Un Soir À Diner" de Guiseppe Patroni Griffi ou "L'Amour À Cheval " entre autres.
Ce Giallo/policier plutôt timoré question sang et érotisme souffre d'un grand défaut, c'est que l'on remarque assez vite l'existence d'une machination et que le coup de théâtre caractéristique de tout bon Giallo qui se respecte arrive trop tôt dans le récit.
Reste l'interprétation débonnaire et détaché de Trintignant, la plastique de Caroll Baker et l'air inquiétant du boche Horst Frank,  bon remplaçant germanique d'un Kinski très demandé.
Pour amateurs de cinéma bis avant tout.






















dimanche 14 août 2022

SIMPLE MINDS : REAL LIFE 1991

 


Titre et single de l'album éponyme des légendes écossaises, après le départ de leur claviériste de longue date Michael MacNeil.
Un très bon titre (le meilleur en fait) tiré d'un album plutôt moyen par rapport à ce que nous proposaient les Minds depuis 1980, des mélodies réchauffées sur certains titres comme "Let The Children Speak" ou "Travelling Man".
L'âge d'or est passé et le lent déclin commençait alors.







 

LE PARFUM DE LA DAME EN NOIR DE FRANCESCO BARILLI 1974

 





Synopsis :

Silvia, une chimiste, vit à Rome.
Elle a quelques amis et un amoureux depuis quelques mois, et travaille surtout beaucoup, comme si elle voulait cacher quelque chose.
Elle rencontre un soir des amis africains de ses amis et dès lors rien ne va plus aller pour notre héroïne, plongée entre rêves et réalité, folie et sanité...










Ce film de genre est souvent classé dans celui du Giallo alors qu'on est en fait plus près du fantastique mystérieux en cette énième variation du Alice de Lewis Caroll, teinté du "Rosemary's Baby" de Polanski.
Une œuvre assez passionnante de ce réalisateur qui a peu tourné et qui distille ici un suspense et une terreur assez graduelle au fur et à mesure que l'héroïne, jouée par la souvent inspirée Mimsy Farmer, sombre dans la folie, provoquée ou non.
Les amateurs de sangs et de boyaux devront attendre jusqu'à la fin pour en avoir pour leur argent.
Une curiosité pour amateurs de cinéma de genre Italien, jamais distribuée en France qui plus est.








 














samedi 13 août 2022

LE CONFORMISTE DE BERNARDO BERTOLUCCI 1970

 





Synopsis :

Marcello est obsédé par la normalité et ce, depuis son adolescence et le viol qu'il a subit.
Devenu adulte dans l'Italie de Mussolini, il aspire naturellement à devenir un bon fasciste et se propose de rentrer dans les services secrets pour chasser les démocrates où qu'ils soient.
On lui propose d'aller à Paris avec sa fraîche épouse et de rentrer en contact avec un professeur antifasciste, le mettre en confiance pour ensuite l'assassiner…










"Le Conformiste", réalisé par un Bertolucci d'à peine 30 ans, est un film maîtrisé de bout en bout.
La narration non-linéaire du premier tiers est parfois déroutante, mais on est vite subjugué par les idées de cadrage, la superbe photographie de Vittorio Storaro et l'interprétation de Trintignant (qui à la fois sera transformé par le tournage et vivra un drame personnel) et Dominique Sanda sortie de chez Bresson dans un rôle tout en subtilité de némésis du protagoniste.
Ce récit, tiré d'un roman d'Alberto Moravia (qui verra la plupart de ses œuvres adaptées au cinéma) est une analyse psychologique plus qu'un pamphlet antifasciste en fin de compte et peut se lire à différents niveaux.
Une œuvre inoubliable et forte, la première réussite du réalisateur qui explosera avec son prochain métrage.