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vendredi 26 août 2022

RECIT D'UN PROPRIETAIRE DE YASUJIRO OZU 1947

 





Synopsis :

Dans un quartier pauvre d'un Tokyo dévasté par les bombes, un petit garçon esseulé et égaré est recueilli par des habitants.
Au début, personne n'en veut, même pas la veuve qui finit par "en hériter" et qui fera tout pour s'en débarrasser et l'abandonner comme un chien.
Petit à petit les deux êtres finiront par s'apprivoiser mais le destin est parfois cruel…







 


Le cinéaste profite de la capitale dévastée et de la pauvreté qui suit chaque guerre pour monter le décor de cette histoire toute simple entre deux êtres seuls, blessés par la vie et en manque d'amour.
Choko Lida est une fois de plus formidable et le gamin qui joue l'enfant n'est pas en reste dans un rôle presque muet.
De très belles 70 minutes qui pourraient être un agréable film de Noël par ailleurs.






















jeudi 25 août 2022

IL ETAIT UN PERE DE YASUJIRO OZU 1942

 





Synopsis :

Shuhei est professeur, veuf et père d'un garçon pré-adolescent.
Lors d'une sortie scolaire, un élève meurt et Shuhei, se sentant responsable, démissionne.
Il va désormais vivre retiré à la campagne, envoyant son fils en pension au collège et à l'université, lui sommant de réussir où lui a échoué.
Dix ans passent, le fils est devenu enseignant mais ne rêve que d'une chose : rattraper le temps perdu et retourner vivre avec son père…









 

"Il Était Un Père" est une sorte de film miroir par rapport à "Le fils Unique", vu ici du point de vue d'un père.
Une première heure intéressante mais l'œuvre souffre d'un manque de dramatisation et d'une interprétation que l'actrice jouant la mère dans le film précité réussissait à apporter.
Un bon travail des acteurs jouant l'un, le fils adulte et l'autre, le collègue du père.
Pas une mauvaise œuvre ceci-dit mais loin d'être inoubliable.























mercredi 24 août 2022

LE FILS UNIQUE DE YASUJIRO OZU 1936

 





Synopsis :

1925 : une veuve et tisseuse se sacrifie pour payer des études à son fils de 15 ans.
10 ans après, elle va rendre visite à celui-ci, découvre qu'il habite en banlieue de Tokyo dans un quartier pauvre, est marié et a un fils en bas âge.
Elle découvrira ensuite que le jeune couple est obligé d'emprunter pour être des hôtes décents et que son fils n'est qu'un professeur à temps partiel.
D'abord déçue, elle va ensuite apprendre à découvrir et apprécier son fils…










Pour son premier film parlant, Ozu nous narre cette histoire intime entre une vieille femme abimée par la vie mais déterminée et son fils qui est broyé par la dureté de la capitale nippone.
Choko Lida est comme d'habitude formidable et se surpasse ici en incarnant la mère.
Encore un beau film poignant qui parlera à beaucoup de spectateurs.























mardi 23 août 2022

UNE AUBERGE À TOKYO DE YASUJIRO OZU 1935

 





Synopsis :

Kihachi cherche désespérément du boulot dans les usines, sans domicile fixe et avec ses deux jeunes fils déscolarisés.
La famille ne survit qu'avec les chiens errants qu'il récupèrent et ramènent pour un programme contre la rage.
Dans une auberge, ils rencontrent une mère célibataire, elle aussi au chômage qui doit s'occuper de sa jeune fille.
Celle-ci tombe gravement malade et la mère n'a pas de quoi payer les frais de soins…












Pour un de ses derniers muets, Ozu continue le style Néoréalisme Nippon avec cette histoire à mettre en parallèle avec trois chefs-d'œuvre futurs de Vittorio De Sica, "Le Voleur De Bicyclette", "Umberto D" et "Sciuscià".
Une histoire poignante qui nous présente un héros plutôt pleutre au début (on dira résigné) mais qui se rachètera face à la détresse d'une femme encore plus misérable et solitaire que lui.
























lundi 22 août 2022

HISTOIRE D'HERBES FLOTTANTES DE YASUJIRO OZU 1934

 





Synopsis :

Kihachi dirige une troupe de théâtre ambulant.
Celle-ci s'arrête dans un village que Kihachi connaît bien puisqu' une ancienne maîtresse y vit avec son fils qu'il n'a jamais reconnu.
Les retrouvailles sont joyeuses et le père (se présentant comme un oncle) et le jeune homme tissent des liens en pêchant.
La compagne actuelle et actrice de la troupe ne supportant pas son sort, elle va chercher à se venger…










Le cinéaste continue de saupoudrer ses histoires intimes de plus en plus de gravité.
Ozu nous présente ici une histoire de mœurs en prenant le parti des femmes, comme dans "Une Femme À Tokyo".
Une narration circulaire est également présente et la réalisation est encore plus dépouillée que d'habitude.
Encore un film attachant dont le cinéaste proposera une nouvelle version sonorisée et en couleur en 1959. 



 

















vendredi 19 août 2022

LA MORT A PONDU UN OEUF DE GIULIO QUESTI 1968

 






Synopsis :

Dans une chambre d'hôtel, un homme assassine une femme.
Cet homme, c'est Marco qui est marié à Anna qui possède un élevage de poules ultra-moderne.
Le couple vit avec une jeune et jolie cousine qui a une liaison avec Marco et un publiciste qui n'est autre que le témoin du meurtre.
Les deux derniers vont faire chanter Marco qui lui a manigancé l'assassinat d'Anna pour partir avec la cousine…











À priori, on a affaire à un Giallo (les dix premières minutes) mais le cinéaste a préféré en fait nous pondre un policier politique dénonçant les bourgeois et le libéralisme.
Le coup de théâtre propre au genre est bien là, Trintignant fait le boulot, la Lollobrigida est plutôt en dedans et Ewa Aulin (la "Candy" de Christian Marquand) incarne à ravir un butin convaincant.
Un bon film, avec de bonnes idées de réalisation d'un cinéaste qui a été peu prolifique.
























UNE FEMME DE TOKYO DE YASUJIRO OZU 1933

 






Synopsis :

Chikako vit avec son frère cadet Ryoichi, un étudiant qu'elle chérit et gâte comme une mère.
Le frère de la fiancée de Ryoichi apprend que Chikako travaille en extra dans un bar olé olé et bien vite, le frère est mis au courant par sa belle.
Une violente dispute s'ensuit entre le frère et Chikako puis Ryoichi disparait…












Ce moyen métrage tourné en à peine 10 jours nous propose un traitement un peu plus dramatique que d'habitude dans ce drame social et policier.
Le thème de la prostitution est abordé du point de vue féminin et l'œuvre est surtout remarquable par ses dix dernières minutes où le cinéaste se permet même quelques expérimentations et ellipses artistiques.