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dimanche 2 mars 2025

SPACCAPIETRE/ /UNA PROMESSA DE GIANLUCA ET MASSIMILIANO DE SERIO 2020

 





Synopsis :

Giuseppe était tailleur de pierre dans une carrière mais n'a plus de boulot après avoir perdu son œil dans un accident du travail.
C'est sa femme Angela qui le fait vivre, lui et leur fils Anto.
Un jour, Angela ne revient pas car elle meurt au travail.
Giuseppe promet à Anto qu'il ramènera Angela. Après les obsèques le père et le fils se retrouvent bien vite sans le sou, obligés de dépendre des aides sociales.
Giuseppe arrive à se faire employer là où travaillait sa femme : une ferme dirigée par des sortes d'esclavagistes payant des migrants et des loqueteux au noir, employant la violence si nécessaire.
La vérité sur la mort d'Angela va bientôt s'imposer à leur trois yeux...








Le deuxième long métrage des frères De Sério est un drame social particulièrement sombre et violent dans sa deuxième moitié.
Salvatore Esposito, un des deux personnages principaux de l'excellente série "Gomorra" incarne le père de famille enveloppé et handicapé qui va se sacrifier pour son fils.
Le film est tourné dans les Pouilles, région au bord de l'Adriatique, très pauvre où sévit la Sacra Corona Unita, une des quatre mafias principales d'Italie.
Un drame violent donc, dont la seule lumière est représentée par la figure du gamin qui reste toujours positif et qui devient presque figure de père pour le sien, il est le héros de l'histoire.
Pour un public averti.


















lundi 17 février 2025

DOUZE HOMMES EN COLERE DE SIDNEY LUMET 1957

 






Synopsis :

Douze jurés doivent décider à huis clos de la culpabilité ou non d'un jeune homme de 18 ans accusé d'avoir poignardé à mort son père qui le battait.
Au début, onze d'entre eux croient en la culpabilité du prévenu.
Néanmoins, petit à petit, le juré qui doute va réussir à semer le sien dans la tête des autres...





 


Pour son premier long métrage, Lumet adapte la pièce de Reginald Rose avec l'aide de l'auteur lui-même.
Mètre-étalon du film de procès et du film de huis clos, tourné presque uniquement dans une même pièce, à part le tout début et la toute fin, ainsi qu'une scène dans les toilettes jouxtantes.
Le nom des personnages sont inconnus, représentant des américains d'âge, de conviction et condition diverses.
Se basant sur un matériau de tout premier ordre, comme la plupart du temps avec les adaptations de pièce de théâtre, Lumet arrive à faire du spectateur le treizième juré du récit, instillant un suspens progressif qui pourrait d'ailleurs s'apparenter à un match de boxe.
Fonda joue bien entendu le héros blanc progressiste qui va s'évertuer à diffuser son doute dans ses collègues plus primitifs, tandis que Lee J. Cobb joue le salaud violent de droite qui veut voir le gamin griller sur la chaise électrique.
Ce "Douze Hommes" est une œuvre à la hauteur de sa réputation, tourné à l'époque où le cinéma américain de studio était encore en pleine gloire, produisant des guimauves manichéennes que le Nouvel Hollywood s'évertuera à faire disparaître, finalement sans succès.
Lumet peut d'ailleurs être considéré avec, Cassavetes entre autres,  comme un pionnier de cette nouvelle vague de réalisateurs qui suivront comme Penn, Nichols, Schatzberg, Boorman, Bogdanovich,  Jewison, Peckinpah, Scorsese, Schlesinger, Cimino, Lucas, Spielberg, De Palma, Coppola, Pollack, Friedkin, Pakula et on va s'arrêter là.
Un classique que tout cinéphile se doit de savourer.

Il est à noter qu'en France sortira "Marie-Octobre" de Duvivier, un peu dans le même genre en 1959.

 















lundi 10 février 2025

JOHN COLTRANE : A LOVE SUPREME 1964




Un des albums de jazz les plus vendus de l'histoire, Magnum Opus du saxophoniste qui présente quatre morceaux où chaque instrumentiste de son quartet a la part belle.
Des titres de tempo et ambiances diverses, le troisième "Pursuance" étant le plus enlevé.






 















jeudi 6 février 2025

FLEETWOOD MAC : CAROLINE ET ISN'T IT MIDNIGHT 1987

 


Deux titres de l'album "Tango In The Night", moins connus que les singles malgré que le deuxième en fut un.
Un bon disque que cet album du groupe de Mick Fleetwood et John McVie, qui aurait pu se vendre autant que le Rumours" de 1977.











mercredi 29 janvier 2025

ADAM F : COLOURS FEAT RONNY JORDAN 1997

 


Titre de l'album éponyme avec le regretté guitariste Ronny Jordan qui pose quelques solos.
Adam F est un des grand noms de la Drum'n'bass, version mélodique comme ses collègues de 4hero à l'époque.

"Colours" est un très bon disque, idéal pour le profane voulant découvrir ce genre particulier qu'est la Drum'n'bass ou Jungle.







samedi 25 janvier 2025

DECISION TO LEAVE DE PARK CHAN-WOOK 2022

 





Synopsis :

À Busan, Hae-joon est un flic insomniaque qui ne voit sa femme que le weekend pour cause de distance.
Il enquête sur la mort suspecte d'un sexagénaire qui semble un suicide de prime abord mais qui pourrait être un meurtre au vu du comportement de sa jeune épouse chinoise, aide soignante chez des personnes âgées.
À force de fréquenter la veuve, il finit par en tomber amoureux et même de dissimuler les preuves de plus en plus évidentes de la culpabilité de la belle...







Ce policier du réalisateur de "Old Boy" qui en fait est une fable romantique et poétique traitée de manière surréaliste, un peu comme les films de Kim Ki-duk à l'époque est surtout remarquable par un montage original dispersé façon puzzle où chaque plan est très recherché.
C'est du cinéma asiatique, et ici coréen par le plus grand de son époque, c'est-à-dire de l'Art, de l'esthétisme et pas un tract de propagande comme le cinéma européen l'est bien souvent.
Un film exigeant, pour cinéphiles et amateurs gourmets de cinéma asiatique qui veulent s'évader pendant deux heures.





 











jeudi 23 janvier 2025

SEINFELD 1989/1998

 









Synopsis :

La vie de fiction du vrai comique de stand-up Jerry Seinfeld.
Dans cette sitcom, on peut suivre les aventures de l'humoriste et de ses amis : 
Le petit, rondouillard, dégarni et insécure George.
L'ex petite amie Elaine, sexy, un peu fofolle et ambitieuse.
Le voisin Kramer, grand maladroit qui fait tout tomber même lui-même et qui passe ses journées à bouffer ce qu'il y a dans le frigo de Jerry.

La sitcom est écrite principalement par Seinfeld et Larry David qui partira au bout de la septième saison qui tombera alors dans quelque chose de plus surréaliste.





 


J'ai décidé il y a quelques temps de regarder enfin cette sitcom légendaire qui a révolutionné ce genre un peu idiot qui sert surtout généralement de bouche-trou et d'aspirateur à réclames dans les programmes de télévision.
Jerry Seinfeld est tout autant un excellent auteur et humoriste qu'il est mauvais acteur, jouant tout de la même manière, avec un sourire benêt. C'est d'ailleurs tout à son honneur de ne pas avoir cherché à faire carrière au cinéma et d'être retourné ensuite à ses spectacles.
Au contraire du héros, les trois autres rôles principaux sont incarnés par des épées, comme aurait dit Audiard père, dont surtout les excellents Jason Alexander (George)  et la demi-française Julia Louis Dreyfus (Elaine) qui subliment l'excellent matériel écrit par Seinfeld et David.
L'œil acéré des deux auteurs, qui s'inspirent de leur vécu, fait pour la plupart du temps mouche en un humour très "Saturday Night Live", ironique et irrévérencieux qui fait du bien dans cette époque sinistre dans laquelle nous vivons.
La première saison est en fait une sorte de grand pilote de deux heures et cinq épisodes servant à introduire les personnages, leurs caractéristiques et surtout leurs névroses.
À partir de la deuxième saison et jusqu'au départ de Larry David à la fin de la septième, on serait bien en mal à trouver de mauvais épisodes, on se régale la plupart du temps.
Les deux dernières saisons voient la sitcom virer dans quelque chose de plus surréaliste, avec des histoires qui n'ont souvent aucun sens, peut-être plus clivant, moins familial.
Le dernier épisode voit le retour de Larry David qui décidera de choquer les fans avec un biais assez radical, vu à l'époque comme moraliste.

"Seinfeld" reste, plus de trente ans après très impressionnant, influençant les sitcoms qui suivront comme bien sûr "Friends" ou "How I Met Your Mother" qui se passent également à New York (mais tournées en Californie).
En France à l'époque, on avait les Nuls qui étaient dans la même veine mais qui n'écrivaient que peu leur sketchs au contraire des deux auteurs américains.
La série a été peu diffusée chez nous, au contraire des "Amis", ce qui participe au culte entourant la sitcom.





La liberté guidant le peuple