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lundi 10 mars 2025

BAGDAD CAFE DE PERCY ADLON 1987

 





Synopsis :

Dans le désert des Moyaves, entre la Californie et Las Vegas, un couple de bavarois a une dispute. L'épouse prend sa valise et quitte son mari.
Livrée à elle-même, Jasmin échoue dans un motel au bord de la route, le Bagdad Café, tenu par une femme, Brenda, et ses deux enfants qui vient d'être quittée par son mari. D'autres personnages sont les habitués du lieu comme un peintre bizarre, une tatoueuse et le serveur indien avec un poil dans la main.
Jasmin la sculpturale bavaroise et la toujours en rogne Brenda vont essayer de s'apprivoiser et reconstruire leurs vies...





   


L'œuvre la plus connue d'un réalisateur allemand qui l'est moins, une sorte de comédie poétique et surréaliste à propos de deux femmes que tout sépare à part leur misère.
Ce "Bagdad Café" ne ressemble a rien qu'on ait vu auparavant : le réalisateur nous présente sa muse, une bavaroise plus vraie que nature qui trouve là le rôle de sa vie et qui est de beaucoup dans la qualité du film.
Nous avons Jack Palance dans un rare rôle de gentil et enfin CCH Pounder, qui fera carrière dans des séries comme "Urgences" ou "The Shield", qui joue ici la tenancière acariâtre du café désert de ce désert.
C'est difficile de décrire cet OFNI qui se vit plus qu'il ne se regarde ou se décrit et qui influencera un certain cinéma dans les années 1990, on pense à Lynch mais aussi "Arizona Dream" de Kusturica ou même certains Kitano de l'époque comme "Sonatine".


















dimanche 9 mars 2025

LITTLE BIG MAN DE ARTHUR PENN 1970

 






Synopsis :

1969, Jack Crabb a 120 ans et est interviewé par un historien, en tant que dernier rescapé de la bataille de Little Bighorn en 1876.
Il raconte donc sa jeunesse en commençant par le massacre de ses parents par une horde de Pawnees, son adoption par une tribut Cheyenne qui va l'éduquer à l'indienne, son retour chez les visages pales dans une famille bigote dans laquelle se trouve une femme frustrée, sa rencontre avec le tireur Wild Bill Hickok, son retour dans sa famille cheyenne...jusqu'à cette fameuse bataille dirigée par un général Custer à moitié fou.





  


Le film le plus connu de Penn, avec "Bonnie And Clyde", qui est une pierre angulaire de la nouvelle vague du western américain réhabilitant l'image des indiens et dénonçant le génocide des natifs américains après la guerre de sécession, puis le parcage des survivants dans des réserves misérables.
Le ton est néanmoins léger, dans l'ensemble, Penn traitant son sujet tiré du roman de Thomas Berger sur le thème de la comédie parsemée de scènes plus violentes à base de femmes et enfants massacrés.
Penn a probablement voulu faire un parallèle avec la guerre du Vietnam alors en cours en montrant quelques atrocités ci et là.
Faye Dunaway est mémorable en bigote frustrée et nymphomane qui finira putain.
Dustin Hoffman, alors une des plus grandes stars (enfin, pas physiquement) fait un impeccable boulot comme on peut s'y attendre.
La surprise et l'atout de l'œuvre est l'interprétation du chef/grand-père/manitou Old Lodge Skins (Peau de la vieille hutte) par Chief Dan George, alors 70 ans et seulement son second film, qui irradie les deux heures de "Petit Grand Homme" par une sagesse et humanité non dénué de pointes d'humour (les hommes noirs qu'il appelle les hommes blancs noirs, à peine mieux que les blancs).
Pour ceux qui ne l'on pas encore vu, deux heures qui passent vite et ne s'oublient pas.


















samedi 8 mars 2025

JOURNEE DE LA GONZESSE

 

En cet honneur, et en une sorte d'hommage tardif au fiston Blier, j'ai l'honneur de présenter un modèle de progressisme, d'inclusion (comme ces cons de milléniums disent) et en somme de célébration de la grue, de la poule, pépée, morue et autres espèces exotiques qu'est cet extrait de "Calmos" avec deux des grands ducs, rejoints par Claude Piéplu :





dimanche 2 mars 2025

SPACCAPIETRE/ /UNA PROMESSA DE GIANLUCA ET MASSIMILIANO DE SERIO 2020

 





Synopsis :

Giuseppe était tailleur de pierre dans une carrière mais n'a plus de boulot après avoir perdu son œil dans un accident du travail.
C'est sa femme Angela qui le fait vivre, lui et leur fils Anto.
Un jour, Angela ne revient pas car elle meurt au travail.
Giuseppe promet à Anto qu'il ramènera Angela. Après les obsèques le père et le fils se retrouvent bien vite sans le sou, obligés de dépendre des aides sociales.
Giuseppe arrive à se faire employer là où travaillait sa femme : une ferme dirigée par des sortes d'esclavagistes payant des migrants et des loqueteux au noir, employant la violence si nécessaire.
La vérité sur la mort d'Angela va bientôt s'imposer à leur trois yeux...








Le deuxième long métrage des frères De Sério est un drame social particulièrement sombre et violent dans sa deuxième moitié.
Salvatore Esposito, un des deux personnages principaux de l'excellente série "Gomorra" incarne le père de famille enveloppé et handicapé qui va se sacrifier pour son fils.
Le film est tourné dans les Pouilles, région au bord de l'Adriatique, très pauvre où sévit la Sacra Corona Unita, une des quatre mafias principales d'Italie.
Un drame violent donc, dont la seule lumière est représentée par la figure du gamin qui reste toujours positif et qui devient presque figure de père pour le sien, il est le héros de l'histoire.
Pour un public averti.


















lundi 17 février 2025

DOUZE HOMMES EN COLERE DE SIDNEY LUMET 1957

 






Synopsis :

Douze jurés doivent décider à huis clos de la culpabilité ou non d'un jeune homme de 18 ans accusé d'avoir poignardé à mort son père qui le battait.
Au début, onze d'entre eux croient en la culpabilité du prévenu.
Néanmoins, petit à petit, le juré qui doute va réussir à semer le sien dans la tête des autres...





 


Pour son premier long métrage, Lumet adapte la pièce de Reginald Rose avec l'aide de l'auteur lui-même.
Mètre-étalon du film de procès et du film de huis clos, tourné presque uniquement dans une même pièce, à part le tout début et la toute fin, ainsi qu'une scène dans les toilettes jouxtantes.
Le nom des personnages sont inconnus, représentant des américains d'âge, de conviction et condition diverses.
Se basant sur un matériau de tout premier ordre, comme la plupart du temps avec les adaptations de pièce de théâtre, Lumet arrive à faire du spectateur le treizième juré du récit, instillant un suspens progressif qui pourrait d'ailleurs s'apparenter à un match de boxe.
Fonda joue bien entendu le héros blanc progressiste qui va s'évertuer à diffuser son doute dans ses collègues plus primitifs, tandis que Lee J. Cobb joue le salaud violent de droite qui veut voir le gamin griller sur la chaise électrique.
Ce "Douze Hommes" est une œuvre à la hauteur de sa réputation, tourné à l'époque où le cinéma américain de studio était encore en pleine gloire, produisant des guimauves manichéennes que le Nouvel Hollywood s'évertuera à faire disparaître, finalement sans succès.
Lumet peut d'ailleurs être considéré avec, Cassavetes entre autres,  comme un pionnier de cette nouvelle vague de réalisateurs qui suivront comme Penn, Nichols, Schatzberg, Boorman, Bogdanovich,  Jewison, Peckinpah, Scorsese, Schlesinger, Cimino, Lucas, Spielberg, De Palma, Coppola, Pollack, Friedkin, Pakula et on va s'arrêter là.
Un classique que tout cinéphile se doit de savourer.

Il est à noter qu'en France sortira "Marie-Octobre" de Duvivier, un peu dans le même genre en 1959.

 















lundi 10 février 2025

JOHN COLTRANE : A LOVE SUPREME 1964




Un des albums de jazz les plus vendus de l'histoire, Magnum Opus du saxophoniste qui présente quatre morceaux où chaque instrumentiste de son quartet a la part belle.
Des titres de tempo et ambiances diverses, le troisième "Pursuance" étant le plus enlevé.






 















jeudi 6 février 2025

FLEETWOOD MAC : CAROLINE ET ISN'T IT MIDNIGHT 1987

 


Deux titres de l'album "Tango In The Night", moins connus que les singles malgré que le deuxième en fut un.
Un bon disque que cet album du groupe de Mick Fleetwood et John McVie, qui aurait pu se vendre autant que le Rumours" de 1977.