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lundi 18 décembre 2023

ERASERHEAD DE DAVID LYNCH 1977

 





Synopsis :

"Eraserhead" raconte l'expérience d'Henry, imprimeur en congés qui se voit annoncer par sa petite amie avec qui il était en froid que celle-ci a accouché.
Le petit est en fait en être difforme et sans peau, ressemblant à un bébé alien.
La mère le quitte assez vite, ne supportant pas les pleurs de la créature.
Notre héros se trouve désormais seul avec cet être, sa solitude, ses angoisses et l'atmosphère industrielle oppressante de son environnement…








Comment faire la critique de cet OFNI qu'est le premier long de Lynch, et en général comment critiquer les œuvres de ce réalisateur original et révolutionnaire ?
"Eraserhead" ressemble à un court expérimental, entre le cyberpunk, la science fiction et le body horror dont David Cronenberg sera le chantre plus tard.
On est frappé par l'environnement sonore assez oppressant et le malaise constant qui en résulte, celui-ci étant bien peint par le visage de Jack Nance, angoissé de bout en bout.
"Eraserhead" fait penser à un cauchemar de 80 minutes, surréaliste comme toute création de l'inconscient humain.
L'influence de ce film peut se remarquer dans "Tetsuo" de Shin'ya Tsukamoto ou certains travaux de Gaspar Noé.
Beaucoup de ce qui fera le cinéma de Lynch est déjà présent dans ce début : les personnages étranges dans des pièces qui ne le sont pas moins, l'onirisme, des plans fixes expressifs, un style qui rappelle du Kubrick sous acide.
Les œuvres de Lynch ne sont pas des œuvres finies (quelle œuvre d'art est en fait finie ?), le spectateur est invité à se faire son propre film, fruit de sa propre expérience, "Lost Highway" et "Mulholand Drive" ne pourront ensuite être abordé que comme cela, des expériences presque mystique, telle une clé sur notre monde intérieur.
Au fond, peut-être que c'est en fait ça le cinéma?

















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