Synopsis :
Franco est un réalisateur renommé.
Après s'être comporté de façon bizarre lors du mariage de sa fille il doit faire face à une accusation de viol par une actrice.
Bouleversé par la mort d'un collègue réalisateur, il se réfugie en Sicile.
Sur une plage, il est témoin d'une répétition et d'essais d'un film pour un mariage du coin.
Le réalisateur amateur reconnaissant Franco, sympathise et lui propose de réaliser lui-même le travail.
Franco accepte, rencontre le père de la marié, prince ruiné aux mœurs siciliennes, c'est-à-dire violent.
Mais Franco va être bouleversé par la rencontre avec la promise...
Le mariage est la tombe de l'amour.
Marco Bel Œil nous livre une œuvre bien singulière, comme souvent d'ailleurs.
À la fois comédie, essai surréaliste à la Fellini, propos souvent cynique sur le cinéma et le travail d'artiste en particulier et thriller pour le fond de sauce.
La première partie à Rome est déstabilisante au premier abord, le surréalisme et l'onirisme sont de mise ici, les différentes couches de perceptions se superposant de manière cyclique.
L'action se déplace ensuite en Sicile, véritable personnage incarné par le Prince (interprété par Sami Frey) sicilien jusqu'au bout du flingue et sa fille, elle plus nuancée.
Les nuages du thriller apparaissent, le côté/soleil Fellinien s'estompe alors pour faire place à un drame amoureux entrecoupé de réflexions sur la critique et le métier de réalisateur avec l'histoire du cinéaste qui fait semblant d'être mort pour gagner un David di Donatello.
Le personnage de la promise est admirablement jouée par Donatella Finocchiaro et Castellito, qui est véritablement le successeur de Mastroianni est admirable, comme le taulier qu'il est.
Un film exigeant, enfant de Bellocchio (il en est l'auteur) pour connaisseur et gourmet du Septième Art.
L'Italie, le pays du cinéma ?
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