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dimanche 1 septembre 2024

SHOGUN 1980

 





Synopsis :

Vers 1600, le britannique John Blackthorne et son navire "Erasmus" échoue sur les côtes du Japon, en proie à de continuelles guerres entre deux clans.
Les portugais ont alors l'exclusivité du commerce avec l'empire du soleil levant et les jésuites y ont un pouvoir considérable.
Notre héros et son équipage sont tout d'abord capturés et humiliés, d'autant plus qu'ils ne sont ni japonais, ni catholiques.
Petit à petit, Blackthorne va réussir à se faite une place et gagner le respect des samouraïs en échangeant de précieuses informations avec le seigneur (shogun) Toranaga, apprenant la langue et les coutumes.
Blackthorne va même finir par devenir samouraï mais les jésuites ne l'entendent pas de cette oreille, considérant le britannique comme un hérétique...








Quand cette mini-série (adaptation du roman de James Clavell de 1975) a été diffusée à la télévision française en 1983, j'ai été fasciné par ce monde que je ne connaissais pas bien, à part certains dessins animés comme par exemple un certain robot à cornes qui ressemblait d'ailleurs à l'armure des samouraïs.
1983, c'est aussi l'année de "Furyo" de Nagisa Oshima et la célèbre musique de Sakamoto.
À l'époque, la série avait été diffusée en une dizaine d'épisode alors que le coffret que j'ai visionné présente la série comme un film de 9 heures découpés en 4 DVD.
Tout d'abord, les dialogues en japonais ne sont pas sous-titrés, pour soi-disant se mettre dans la perspective du héros, mais qui a tendance à faire sortir le spectateur de l'histoire lors de séquences de dialogues de deux minutes où on s'ennuie un peu.
Certains dialogues sont néanmoins commentés en VO et en voix off par ni plus ni moins qu'Orson Welles de sa voix caverneuse.
Certains passages, peu nombreux heureusement, sont stupides comme certaines séquences de combat où des japonais se font tirer dessus et font un saut périlleux dans la mer avant de mourir, Hollywood dans toute sa "splendeur".
Dans les points positifs, certains passages didactiques nous présentent avec un grand respect certaines traditions de l'époque comme la cérémonie du thé ou le rituel du seppuku (suicide d'honneur) comme celui du personnage de Mariko dont le héros est fou amoureux.
Le personnage de Toranaga, central mais peu présent, est joué par Toshiro Mifune, l'équivalent japonais de Laurence Olivier ou Marlon Brando, héros de nombreux Kurosawa chroniqués sur ce blog.
Le cinéphile pensera d'ailleurs à du Kurosawa, un peu mal digéré, sur certaines séquences guerrières ; pour information, le maître a détesté cette série et l'a violement critiqué (le fait qu'il y ait Mifune avec lequel il était brouillé a dû jouer je pense).

J'ai beaucoup moins apprécié cette série aujourd'hui à 52 ans qu'à l'époque où j'en avait 11, je ne connaissais rien au cinéma à l'époque et était bon public comme on dit.
Ceci dit "Shogun" est un spectacle de qualité, bien au-dessus de la médiocrité, pour être gentil, américaine de l'époque qui n'était pas encore gangréné par le wokisme.
"Shogun" est le japon médiéval vu par les occidentaux, pour aller au fond des choses je conseille plutôt Kurosawa ou certains Oshima ou Kitano.










 








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