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samedi 24 mai 2025

VORTEX DE GASPAR NOE 2021

 





Synopsis :

À Paris, un couple à l'hiver polaire de son existence :

Le mari est un intellectuel du cinéma, italien et sosie de Dario Argento, il a fait une attaque cardiaque deux ans auparavant.
L'épouse est une ancienne psychiatre, sosie de la putain d'Eustache, et est atteinte d'Alzheimer, pouvant se perdre dans son quartier.
Ils vivent tous les deux dans un capharnaüm de livres, films et papiers et s'accrochent à ce qu'il leur reste de souffle.
Ils ont aussi un fils, ancien toxico, qui a un jeune fils.
Gaspar Noé et son style très particulier nous propose de regarder le naufrage de ces deux vieux en split screen...





 

Dès le générique, qui ressemble à un final, on est trempé dans le jus de ce réalisateur particulier qu'est Noé.
Le sujet avait déjà été abordé avec brio par Haneke avec "Amour", ici on est proche de "Irréversible" dans le ton et surtout le message qui est de profiter de la vie car on finira tous dans une boite, pour finir poussière.
Le réalisateur Maestro Argento est plutôt bon acteur, lui dont le dernier bon film remonte à son "Opera" de 1987 (le dernier, ou presque, avec Daria Nicolodi qui était en quelque sorte sa muse), il parle ici en français avec son accent romain.
Françoise Lebrun est encore plus impressionnante dans le rôle d'une femme perdue dans l'espace et le temps.
L'idée de l'écran partagé (la première fois dans "L'affaire Thomas crown" puis sublimé par Brian De Palma), narrant le point de vue de chacun des trois membres de la famille, est intéressant, c'est ce qu'on attend du père Noé.
Axel Lutz, qui joue le fils camé, est plus transparent, mais ça correspond finalement à son personnage assez impuissant dans l'histoire.

Cette œuvre est un peu moins radicale que les précédents Noé (je n'ai pas vu "Lux Aeterna" ceci dit, mais elle parlera à pas mal de gens.















samedi 17 mai 2025

UN ROI À NEW YORK DE CHARLIE CHAPLIN 1957

 





Synopsis :

Le roi d'un obscur pays d'Europe vient de se faire renverser, il a eu tout juste le temps de s'enfuir avec son majordome pour les Etats-Unis.
Il s'installe dans un hôtel luxueux de Manhattan et découvre que son fondé de pouvoir et premier ministre est parti avec son argent.
Le roi est ainsi déchu et ruiné.
Il va découvrir l'Amérique des années 50, le Rock'n'roll, la télévision, le capitalisme mais aussi le Maccartisme, grand sujet du film.
Il va aussi faire connaissance avec un génie précoce de 10 ans, anarchiste convaincu dont les parents sont rouges...








Ce film d'arrière saison de Chaplin, qui s'en était retourné dans son pays natal est plutôt amer, politique, parsemé ci ou là de comédie.
Le seul intérêt de ce métrage qui m'a un peu ennuyé est Michael Chaplin qui est prodigieux dans le rôle de gamin anar.
C'est dommage que ce gars n'ait pas persévéré dans le métier car il crève l'écran face au monstre qu'est son père âgé alors de presque 70 ans.
Sinon la séquence de la chirurgie esthétique ou celle du mime, très Vagabond en essence, sont plaisantes.
Une œuvre d'un gars qui ne se reconnaissait plus dans cette époque d'alors, où la télévision menaçait de détruire le Septième Art, lui qui venait à peine de s'habituer au Parlant, sans parler du Maccartisme qui fut la raison de son retour sur le vieux continent.

Vaut le coup d'œil pour le fils Chaplin.





 









vendredi 16 mai 2025

MONSIEUR VERDOUX DE CHARLIE CHAPLIN 1947

 





Synopsis :

Dans les années 30, en France, monsieur Verdoux est un ancien employé de banque licencié.
Pour subvenir aux besoins de sa petite famille, il est marié à une femme estropiée et a un jeune fils, il séduit des veuves, les épouse puis les fait disparaitre après avoir pris ses dispositions pour mettre la main sur le magot de ces dames.
Pour ce faire, il utilise diverses identités et domiciles pour ne pas se faire arrêter...








Ce deuxième parlant de Chaplin a tout d'un suicide artistique, d'ailleurs il sera mal accueilli aux Etats-Unis qui appréciera peu d'assister aux obsèques à l'écran du Vagabond.
Il faut dire que Chaplin joue un personnage plutôt opposé à celui qu'on a appelé Charlot en Europe, inspiré de Landru mais situé quelques vingt ans après les crimes du barbu.
On est ici dans un récit assez sombre, cynique, politique, saupoudré parfois d'humour, juste assez pour trouver parfois de la sympathie pour le personnage (le discours de celui-ci au tribunal est assez mémorable).
Il y a aussi quelque chose de son compatriote Hitchcock dans le traitement du récit.
Martha Raye est aussi pour beaucoup dans la qualité du film, rigolote dans son personnage de fille un peu coconne mais d'une méfiance qui la sauvera, ainsi que le hasard.
Ce "Verdoux" me fait penser à une sorte de manifeste de dégout de l'humanité par Chaplin, juste après la fin de la guerre, après les camps, après Hiroshima, en fait ce film est admirable, surtout dans sa dernière partie.
Encore un classique.

















jeudi 15 mai 2025

WEEK-END À ZUYDCOOTE DE HENRI VERNEUIL 1964

 





Synopsis :

Lors de la débâcle de 1940, sur les plages françaises près de Dunkerque, le destin sur deux jours de quelques soldats : un prêtre pas motivé pour tuer, le souvent énervé Alexandre, le roi de la gâchette Pinot et surtout Julien Maillat, qui a perdu sa compagnie et qui cherche une combine pour s'embarquer avec les anglais tout autant en détresse.
Il va rencontrer Jeanne, jolie et donc une proie pour certains, faire face à la débrouille flirtant souvent avec l'illégalité, la rapine et le crime.
1940 : une guerre déjà finie avant même d'avoir commencée...








Verneuil adapte à grand frais, et ça se voit à l'écran, le roman de Robert Merle qui s'occupe des dialogues.
Les dialogues ressemblent d'ailleurs à du Audiard, surtout quand ils sont prononcés par Belmondo, d'autant plus que le récit a un côté "Taxi Pour Tobrouk" pour le contexte, le lieu ensablé et le portrait au plus près de la psychologie des personnages principaux.
Belmondo est l'astre autour duquel gravite les autres joués par son pote Marielle qui ne joue pas ici un mariole mais un ecclésiastique attachant, François Perrier qui joue Alexandre, Georges Géret qui joue le paysan Pinot, Pierre Mondy qui joue le débrouillard limite escroc Dhéry et Catherine Spaak qui fera la très grande partie de sa carrière en Italie, qui co-produit d'ailleurs le film.
Ce "Week-end" est le genre d'œuvre qui parle un peu à tout le monde, plaisant aux amateurs de films de guerre ou à ceux qui cherchent autre chose de plus profond, le message étant ici assez limpide : la guerre est une connerie décidée par des gens qui ne la font pas d'où la réplique : "Les anglais se battront jusqu'au dernier français".

Verneuil signait ici son quatrième chef-d'œuvre de suite, commencé avec "Un Singe En Hiver".















mercredi 14 mai 2025

UNE VIE DE CHIEN DE CHARLIE CHAPLIN 1918

 





Synopsis :

C'est toujours la dèche pour le vagabond. Au bureau d'embauche on lui passe devant et quand il veut chiper une saucisse, il y toujours un policier fouineur qui se radine quand il ne faut pas.
Charlot sauve un chien "bâtard pur sang" de l'agression de racailles à quatre pattes et les deux malheureux sympathisent.
Non loin de là un richard se fait molester par deux gredins patibulaires qui lui chourent son larfeuille plutôt dodu mais comme on est dans un film de Charlot, un condé moustachu apparait et poursuit les ravis de la rapine.
Ils réussissent à planquer le larfeuille là où le vagabond crèche et bien sûr le chien va trouver l'artiche au grand plaisir de son propriétaire moustachu aux grandes chaussures.
Mais les voleurs comptent bien remettre la main sur le magot...








Ce classique, peut-être un des premiers "buddy movies" ou film de copains avec ici le dénommé Mut.
Edna Purviance, la fidèle actrice des premiers Chaplin, joue le rôle féminin dont le vagabond va tomber amoureux.
Cette "Vie De Chien" expose en 35 minutes un condensé du génie du londonien, un gag minimum par plan, des scènes inoubliables comme celle où Charlot récupère le larfeuille en assommant un des deux voleurs et jouant à la marionnette avec lui, la queue du chien qui tape sur une grosse caisse ou Charlot qui essaie de manger du pain dans le dos d'un cuisinier (joué par le frère de Charlie Chaplin) et enfin la scène de la roulade au début du métrage.
Comme "Le Kid" quelques années après, on a affaire à une comédie parfaite qui fera rire petits et grand et qui, comme la plupart des Chaplins muets, sont libres de droit et disponibles à volonté.















lundi 12 mai 2025

A WOMAN IN PARIS DE CHARLIE CHAPLIN 1923

 





Synopsis :

Dans un village de France, Marie et Jean, un peintre amateur, s'aiment contre l'avis de leur parents respectifs. Ils ont prévus d'aller à Paris et de se marier mais au dernier moment, le père de Jean a une attaque. Marie se retrouve seule dans la gare et monte quand même dans le train.
Un an après, Marie est devenue ce qu'on appelle une demi-mondaine (lire les classiques français du XIXème pour comprendre, "Nana" notamment) entretenue par le riche et cynique Pierre.
Par un concours de circonstances classique du cinéma hollywoodien, elle tombe sur Jean et sa mère, en deuil du paternel trépassé et bientôt la flamme se rallume.
Mais "l'Opinion Publique" est aussi tenace à Paris qu'en province...








Premier film de Chaplin sans Chaplin, ni Vagabond, ni humour (à part de rares moments comme illustrés par l'image ci-dessus).
Un drame social destiné en partie à lancer la carrière de l'excellente Edna Purviance qu'on dont on a pu admirer les talents dans les classiques tel "L'immigrant" ou "Le Kid".
L'histoire se passe en France mais est tourné dans les studios de Chaplin et traite donc d'un sujet social : le qu'en-dira-t-on, les préjugés de classe dans la société des Années Folles, d'où le titre français.
Chaplin nous propose un portrait de femme assez affuté (le pognon d'abord, les sentiments ensuite mais la femme va se racheter à la fin) et de la société des nantis qu'il commençait à bien connaitre, là-bas à Hollywood.
Le sort du personnage de Jean était assez osé pour l'époque, ce qui a choqué le public du Vagabond et plombé la vie du film malgré une fin positive non dénuée de cynisme.
Cette œuvre encore plus d'auteur que d'habitude fut un four retentissant mais est considérée depuis comme un des meilleurs du londonien court sur pattes.





 











dimanche 11 mai 2025

LE CIRQUE DE CHARLIE CHAPLIN 1928

 





Synopsis :

Le vagabond est accusé à tort d'avoir chouré un larfeuille lors d'une fête foraine.
Après une poursuite rocambolesque, par les condés, dans un palais des glaces, Charlot se réfugie sous le chapiteau du cirque attenant.
Ses différentes bévues vont faire rire le public présent qui s'ennuyait un peu, ce qui va donner l'idée au directeur de la troupe de l'engager.
Charlot découvre qui celui-ci martyrise sa fille, cavalière acrobatique et maltraite à peu près tous ses employés qu'il sous-paye.
Le vagabond finira par obtenir le respect du patron devant le public, succès et pognon qui revient grâce à lui mais sera déçu quand il verra sa belle écuyère tomber amoureux d'un funambule récemment embauché...







"Le Cirque" n'est pas le plus connu des Chaplin, je ne sais plus si je l'avais déjà dégusté étant gamin, mais contient son lot de scènes cultes comme celle du lion, de l'âne, du numéro de funambule vers la fin et la poursuite au début du film.
Le tournage a parait-il été assez compliqué, décor qui a brûlé, divorce de Chaplin qui se tapait l'actrice principale (ce qui lui arrivait souvent), des négatifs défectueux qu'il a fallu réparer.
Ces 70 minutes sont encore un travail d'orfèvre, l'acrobate du burlesque est ici comme un poisson dans l'eau dans le monde du cirque.
Le film est libre de droit et peut donc se consommer gratuitement et sans aucun problème.












Et la scène complète de la cage du lion :



samedi 10 mai 2025

LES LUMIERES DE LA VILLE DE CHARLIE CHAPLIN 1931

 





Synopsis :

Notre vagabond préféré rencontre ici une jolie vendeuse de fleurs  aveugle qui croit que Charlot est un gars qui a de quoi.
Le vagabond fait aussi la connaissance d'un millionnaire suicidaire et alcoolique qui sympathise avec lui seulement quand il est bourré, c'est-à-dire la nuit.
Charlot demande de l'argent à son nouvel ami nanti pour payer à la vendeuse une opération pour ses yeux mais ça va mal tourner...








Ce muet de Chaplin en plein triomphe du parlant est une sorte de mélodrame comique qui révèlera Virginia Cherrill qui aura une courte carrière.
Les scènes les plus comiques sont celles avec le millionnaire et le vagabond, tous les deux bourrés, faisant les 400 coups (la scène des spaghetti) et également la séquence du combat de boxe.
C'est intéressant de revoir les Chaplins au moins 45 ans après la première vision, à l'époque où j'étais gamin : aujourd'hui en tant que cinéphile, c'est un plaisir différent, peut-être plus intense au fond.
Comme tous les films du vagabond qu'on appelle Charlot en France, ce "City Lights" est un ravissement sans taches, travaillé à la perfection tel un poème de Baudelaire.

















vendredi 9 mai 2025

LE KID DE CHARLIE CHAPLIN 1921

 





Synopsis :

Une femme célibataire accouche d'un garçon, le père l'ayant abandonnée, elle se résout à en faire autant avec son enfant.
Charlot découvre le gamin, cherche en vain à qui il appartient et décide de l'élever.
Cinq ans sont passées, le gamin aide Charlot dans son métier de vitrier en cassant des vitres avec des cailloux et vivent heureux dans l'ensemble.
Mais le gamin tombe malade, un médecin appelé pour le soigner décide de dénoncer charlot aux services sociaux pour lui enlever l'enfant.
Pendant ce temps, la mère est devenue une célébrité qui a de quoi, ayant gardé un élan pour la générosité, distribuant des cadeaux aux enfants.
C'est ainsi qu'elle se retrouve dans la rue où habite Charlot...









Premier long (aujourd'hui on appellerait ça un moyen métrage mais dans le temps 50 minutes c'était long) de "Charlot" par Chaplin qui avait alors obtenu la liberté artistique totale.
"Le Kid", il faut dire ce qui est, c'est surtout le gamin, interprété par Jackie Coogan, qui fera une modeste carrière, qui laisse les spectateurs sur le cul.
Chaque scène avec lui, celle où il casse les carreaux et s'enfuit en voyant le condé, la scène de la bagarre où la scène de la séparation notamment (une des plus mémorables de l'histoire du cinéma) est un délice de cinéphile.
Comme les autres œuvres de Charlot, chaque seconde est réfléchie et travaillée à la perfection, ici le mélodrame se marie à des moments plus légers voir poétique comme la scène du rêve.
On peut découvrir au début une séquence avec des voleurs de voiture maquillés...comme une voiture volée.

"Le Kid" est la définition même de l'universalisme, une œuvre pour tous, un cadeau pour l'humanité...peut-être le vrai communisme.










Le cinéma aurait peut-être dû s'arrêter après cette scène....






jeudi 8 mai 2025

LES TEMPS MODERNES DE CHARLIE CHAPLIN 1936

 





Synopsis :

Dans cette dernière histoire du vagabond, Charlot est au début employé à la chaîne sur une ligne de production, devant visser des boulons le plus vite possible.
Notre héros devient vite timbré avec ce boulot aliénant et finit enfermé dans un hôpital psychiatrique.
Sorti quelques temps après, il se retrouve au chômage et est arrêté à tort pour manifestation rouge.
En taule, il ingurgite de la cocaïne à son insu et telle une potion magique, cela a pour effet de décupler les forces de Charlot qui empêche une évasion.
Libéré pour cette action, il cherche en vain à travailler, il rencontre "la gamine", récente orpheline recherchée par les services sociaux.
Tout les deux, ils vont essayer de s'en sortir...








Ce dernier muet de Chaplin, 6 ans après la normalisation et généralisation du parlant et 9 ans après le premier film sonore "Le Chanteur De Jazz" est aussi une œuvre très ancrée dans son époque, post crise économique et apparition des mouvements sociaux comme celle qui s'est passée chez nous la même année.
Chaplin est un artiste complet, scénariste, monteur, interprète, réalisateur, producteur, musicien, chanteur, danseur, mime, cascadeur et n'est épanoui que quand il a produit un film parfait, ce qui est le cas encore ici, un gag par plan (la plupart seront d'ailleurs repris dans des comédies postérieures d'autres réalisateurs), faisant de ce classique le glorieux chant du cygne du Muet.
On trouve également dans ces "Temps Modernes", une séquence où Charlot chante la chanson "Titine"...et la voix du vagabond fut.
Pour ceux qui n'ont pas encore vu ce chef-d'œuvre, surtout la nouvelle génération, oui c'est en noir et blanc, oui il y a des intertitres mais on a affaire ici à la comédie totale, absolue, intouchable et intouchée.










 

Ciao Charlot !






mardi 6 mai 2025

UN MONSIEUR DE COMPAGNIE DE PHILIPPE DE BROCA 1964

 





Synopsis :

Comme dans "Les Jeux De L'amour", "Le Farceur" et "L'amant De Cinq Jours", Jean-Pierre Cassel interprète un bellâtre allergique au travail qui vit au crochet des femmes, ici il s'appelle Antoine.

Après le décès de son grand-père chez qui il vivait et sans moyens de subsistances, Antoine monte à Paris, rencontre Balthazar joué par un Marielle de 32 ans, pratiquant alors le nudisme de la lèvre supérieure et qui lui apprend à trafiquoter à droite à gauche. Pour le remercier, Antoine se tape sa femme. Ensuite, il rencontre un riche célibataire obsédé par les trains miniatures, joué par Brialy, puis il se retrouve à Rome où il se tape la femme du boulanger qui n'est pas joué par Raimu puisqu'il est mort en 1946, par contre la nana est jouée par la sculpturale fellinienne Sandra Milo et forcément on le comprend.
Avant de partir à Londres, Antoine se tape Annie Girardot puisqu'elle se trouvait par hasard sur une plage.
Dans la capitale britannique, il y rencontre Marcel Dalio qui incarne un escroc qui à réussi.
Enfin il réussi à aborder la femme blonde qui l'obsède depuis le début (une Catherine Deneuve alors encore débutante) et va même jusqu'à s'engager...








Ce dernier épisode de la tétralogie du gigolo avec Cassel est sans doute le plus réussi, De Broca avait alors plus d'argent pour ses films et ça se voit: Paris, Londres, Rome pour le décor et un casting prestigieux pour les seconds rôles (surtout Marielle et Dalio).
Le récit se rapproche de ce que fera Bertrand Blier dans "Notre Histoire" avec un style burlesque à la Tati (comme dans ses films précédents) et surréaliste qui s'expliquera à la fin.
Un excellent divertissement d'un réalisateur qui commençait à avoir de la bouteille.














lundi 5 mai 2025

LE FARCEUR DE PHILIPPE DE BROCA 1961

 






Synopsis :

Edouard vit avec son oncle, son grand frère et son épouse qui fut la sienne auparavant et avec laquelle il a deux enfants.
Edouard est un cambrioleur de cœurs, passant de maisons en maisons butiner les pistils qui s'y trouvent.
Il rencontre Hélène, jolie épouse entretenue qui passe la plupart du temps au lit et est subjugué...








Ce deuxième long de son réalisateur est comme son prédécesseur et son successeur, une comédie romantique très fleur bleue, mais en noir et blanc, avec Jean-Pierre Cassel qui joue à peu près le même rôle du bellâtre qui ne travaille pas et ne pense qu'à jouir dans tous les sens du terme.
Ce film m'a beaucoup ennuyé et mon cerveau a décroché assez vite, la dernière demi-heure est quand-même sensiblement plus sérieuse et plus consistante sur le plan émotionnel.
Le casting est ici assez solide : Palau dans un de ses derniers rôles, George Wilson dans le rôle du frangin, François Maistre dans le rôle du mari qui ne pense qu'à son boulot et bien-sûr Anouk Aimée (de tous) qui est là et c'est toujours ça.
















samedi 3 mai 2025

LES CAPRICES DE MARIE DE PHILIPPE DE BROCA 1970

 





Synopsis :

Dans un village typique de la France rurale, Marie est la fille du bistrotier et projectionniste occasionnel Léopold Panneton, communiste extrémiste haïssant l'Amérique capitaliste.
Marie est belle, un peu amoureuse de Gabriel qui est l'instituteur musicien cycliste et poète.
Un américain milliardaire vient juste divorcer pour la énième fois et comme il est con, comme la plupart des américains, il ne pense qu'à recommencer encore son erreur en recherchant la prochaine qui va le dépouiller.
L'américain, qui s'appelle Mc Power (tout un programme), jette son dévolu sur Marie qui vient de remporter un concours de beauté minable.
La belle hésite, elle aime son Gabriel qui ne veut pas s'engager et son paternel fait presque une attaque en voyant ce fieffé capitaliste fasciste ...








 


De Broca nous sert cette comédie qui ne vaut guère que pour ces interprètes dont deux grands ducs, François Perrier dans un rôle assez modeste et Marthe Keller, actrice suisse à la carrière internationale et compagne d'alors du réalisateur.
Le meilleur de cette comédie, qui rappelle parfois Tati au début du film, mâtiné du surréalisme de "Zazie Dans Le Métro", se trouve dans le personnage et les dialogues de Marielle qui cabotine à mort, mais avec talent.
Noiret joue son rôle habituel d'ours rêveur un peu paresseux tel un bienheureux Alexandre.
Le film m'a un peu moins intéressé une fois que New York fait son apparition, seule l'idée de la réserve de français au cœur de big apple, du genre venez voir les sauvages à béret, est assez marrante ainsi qu'une sorte d'hommage au "Lauréat" à la fin.
À voir pour Marthe Keller et les grands ducs.