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samedi 12 février 2022

TRAFIC DE JACQUES TATI 1971

 





Synopsis :

Monsieur Hulot, qui en a dans le ciboulot, a enfin un boulot : il est concepteur chez Altra et on lui doit un camping car 4L tout équipé flambant neuf qui doit partir pour le salon de l'automobile d'Amsterdam.
Mais bien sûr, rien ne va se passer comme il faut, entre les avaries du camion agonisant qui sert à convoyer le modèle d'exposition, la douane néerlandaise tatillonne et autres aléas…









Tati nous pond un film relativement conventionnel (c'est-à-dire avec un récit) pour ce "Trafic" qui fait suite au désastre commercial immérité que fut "Playtime".
Un travail correct mais on a surtout le sentiment d'assister à une œuvre d'arrière saison réalisé par un pierrot désabusé.
"Trafic" est enfin un porte d'entrée dans l'univers très particulier du dégingandé comme l'est aussi "Les Vacances" du même personnage.



















vendredi 11 février 2022

PLAYTIME DE JACQUES TATI 1967

 





Synopsis :

Monsieur Hulot a rendez-vous avec un quidam dans un immeuble de bureaux ultramoderne.
Des touristes américaines débarquent à Orly pour une visite express de la ville lumière.
Sur une journée, "Playtime" nous propose de déguster leur nombreuses aventures et déconvenues de ces personnages dans un Paris moderne et déshumanisé…








Œuvre pharaonique de son auteur qui nous propose ici la quintessence de son Art qu'il avait esquissé dans ses trois précédents métrages.
"Playtime", encore plus que "Mon Oncle" ou "Les Vacances", requiert de multiples visionnages tant chaque image renferme moults détails et gags qu'on ne remarque pas forcément de prime abord.
Film buffet qui culmine avec la séquence de presqu'une heure se déroulant au restaurant et qui est un feu d'artifice qui ravira ceux qui connaissent "La Party" de Blake Edwards.
"Playtime" est probablement le film le plus parfait de Tati, l'absolu du dégingandé et un chef-d'œuvre comique.



















jeudi 10 février 2022

COLUMBO 1968/1978 PUIS 1989/2003

 









Il n'a l'air de rien le lieutenant Columbo, avec son imper fripé, sa 403 toute rouillée et ses cheveux en bataille. En fait on le prendrait plus pour un clochard (ce qui sera effectivement le cas dans un épisode) alors qu'en fait il découvre presqu'immédiatement qui est l'auteur du crime (je soupçonne Peter Falk d'avoir lu le scénario avant le tournage) et pratique le harcèlement, les coups parfois à la limite de la légalité pour obtenir des aveux ainsi que les sous-entendus avec son air de ne pas y toucher.









Tout d'abord "Columbo" n'est pas une série mais une suite de téléfilms de 70 à 90 minutes basé sur le principe du "comment l'assassin va être découvert par le policier".
Un épisode commence par le forfait et sa préparation commis par l'auteur dont on connait donc l'identité puis arrive le lieutenant sur les lieux du délit et l'interrogatoire immédiat du coupable qu'il va dès lors harceler jour et nuit, jusqu'aux aveux devant l'évidence des preuves amenées par l'enquête.










Cette "série" est une des plus mythique de ces 50 dernières années, la période 1968/1976 étant l'apogée en matière de qualité, d'interprétation et de réalisation (celles ou les meurtriers étaient interprétés par John Cassavettes, Martin Landau, Léonard Nimoy, Patrick McGoohan, Robert Vaughn ou Donald Pleasance sont vraiment ce que l'on peut considérer comme l'âge d'or de "Columbo").
Après 1976, la série rentre dans une sorte de confort avec un Peter Falk parfois un peu trop cabotin (la dernière période 1989/2003 surtout) et des résolutions d'enquêtes beaucoup moins prenantes et astucieuses.









En résumé, "Columbo" est d'une qualité rare pour un produit télévisuel américain d'où son succès mondial qui collera à la peau de son interprète jusque dans ses films de cinéma ("Les Ailes Du Désir" de Wim Wenders).
Les cinq premières saisons, ainsi que les deux pilotes, sont d'une qualité exceptionnelle et sont à déguster en priorité pour les rares ( les milléniaux par exemple) qui n'ont eu vent de cette merveille.








dimanche 6 février 2022

MON ONCLE DE JACQUES TATI 1958

 





Synopsis :

Les Arpels vivent dans une villa futuriste et automatisée, remplissant le vide de leur existence d'objets inutiles que leur standing exige.
Leur jeune fils est bien malheureux dans cet univers aseptisé au possible, mais il y a le frère de madame Arpel pour enjoliver la vie du marmot...un certain monsieur Hulot…










Cette troisième offre du dégingandé est celle de la maturation de l'art visuel de Tati.
Globalement meilleure que les deux premiers films mais avec quelques longueurs (une bonne demi-heure je dirais) quand même, "Mon Oncle" est la quintessence du burlesque poétique qui a fait la renommée de Tati.
Un festival de scènes cultes (la fontaine, les blagues des gamins) et globalement le film le plus accessible du réalisateur.






  













SAXON : ALL FOR ONE 2022

 


Le retour en très grande forme des légendes du Métal Britannique.
Ces gars ont 70 ans et n'ont jamais été aussi énergiques.
Extrait de "Carpe Diem" qui est leur meilleur album depuis longtemps.






LES VACANCES DE MONSIEUR HULOT DE JACQUES TATI 1953

 





Synopsis :

Monsieur Hulot s'en va passer quelques jours de vacances dans une station balnéaire de Loire Atlantique, comme d'autres quidams biens mis de leur personne…










Tati perfectionne son art dans ce deuxième long devenu culte qui emprunte toujours aux gags visuels issus du muet et de la pantomime.
Pas vraiment d'histoires mais plutôt des histoires, des tranches de vie. Reposant sur un procédé très employé dans l'humour, c'est-à-dire le comique de situation consistant à faire évoluer un personnage intrus dans un environnement particulier.
"Les Vacances" nécessite une concentration de tous les instants tant les gags et idées géniales sont nombreuses (presque une par seconde) et en également cela le film peut rappeler le temps du muet.
Une œuvre qui demande plusieurs visionnages pour en saisir toute la qualité.






 













samedi 5 février 2022

JOUR DE FÊTE DE JACQUES TATI 1949

 





Synopsis :

François est facteur à vélo dans la campagne de l'Indre.
Grand et benêt, il est l'objet de moqueries des villageois et en ce jour de fête foraine, l'alcool aidant, il va être mis au défit de surpasser l'efficacité américaine en matière de rapidité…










Ce premier long de Tati emprunte beaucoup au muet dans sa première partie (le premier quart d'heure), pantomimes, onomatopées et un burlesque qui rappelle les Chaplin, Lloyd ou Keaton.
Au fur et à mesure le métrage trouve son rythme et les gags s'enchaînent et s'améliorent pour finir sur un festival d'absurdité.
Tati crée un personnage marquant en ce préposé des PTT dégingandé qui se fait roulé dans la farine par deux zozos forains incarnés par Paul Frankeur et Guy Decomble qui était un visage familier des films de cette époque.
Avec ce "Jour De Fête" Tati invente le burlesque d'auteur qu'il perfectionnera dans ses films suivants, plus épurés et travaillés.