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jeudi 31 mars 2022

LA QUATRIEME DIMENSION 1959/1964

 





Synopsis :

Au delà du temps et de l'espace existe une autre dimension, celle faite de son, d'images et de choses dont sont faits les rêves.












Cette série qui a fait rentrer le fantastique dans chaque foyer américain aura de nombreux "reboots", comme on dit maintenant, est l'ouvre de son présentateur : le fumeur en série de petit gabarit nommé Rod Serling.
Au moins deux-tiers des épisodes sont admirablement bien écrits et trouvés même si à la longue, certains thèmes reviennent un peu trop souvent comme celui de la boucle temporelle (les moments revécus sans cesse du style "Un Jour Sans Fin") ou les voyages dans le temps (peut-on modifier le passé).
Beaucoup d'épisodes ont un sujet social traité sous un angle politiquement démocrate et certains peuvent faire mouche.
Le dernier tiers consiste en des épisodes de SF bien crétins, sans aucun fondement scientifique (les martiens, les vénusiens, les voyages à vitesse supraluminiques, les astéroïdes pourvus d'atmosphères respirables) typique de la SF des années 1950 qui passaient crème aux yeux d'un public d'américains moyens.
Certains acteurs y feront leurs armes comme Robert Duval dans un très bon épisode, Martin Landau rarement décevant, Robert Redford, Charles Bronson ou Burt Reynolds qui nous sort un imitation de Brando et des poncifs de l'Actor's Studio remarquable.
Une excellente série comme le télévision américaine en produira dans les années 1960 et début 1970 qui permet donc de mettre le fantastique et un peu de surréalisme  à la portée de tous, petits et grands.













Martin Basalm dans un très bon épisode









dimanche 27 mars 2022

THE GEORGIA THUNDERBOLTS : SPIRIT OF A WORKING MAN 2021

 


Superbe morceau dans la grande tradition des ballades sudistes américaines par le jeune groupe de Rome, Georgie et extrait de l'album "Cant We Get A Witness" sorti en 2021.
Ecouter une musique authentique, aux voix non trafiquées par autotune et performée par des gamins qui n'ont pas connus les années 1970 est un délice rare.








PAT METHENY GROUP : 5-5-7 1989

 


Extrait de l'album "Letter from Home" du groupe de Pat Metheny, guitariste éclectique s'il en est.







samedi 26 mars 2022

OEDIPE ROI DE PIER PAOLO PASOLINI 1967

 





Synopsis :

Le mythe d'Œdipe illustré en trois parties : Un Œdipe contemporain et bébé, l'Œdipe originel dans la Grèce Antique et enfin un retour le contemporain avec un Œdipe adulte et aveugle, dans les années 1960, qui finit là où le film a commencé c'est-à-dire là où enfant il fut trouvé…










Pasolini nous réinvite à une histoire antique avec cet Œdipe inspiré de différentes versions de la tragédie de Sophocle.
Franco "Accattone" Citti, double du réalisateur, est quasiment de tout les plans à partir de la dixième minute.
Une œuvre assez réussie, beaucoup plus que "L'évangile" selon moi et qui préfigure des fulgurances du film suivant de son auteur, le grandissime "Théorème".





















vendredi 25 mars 2022

CHIEN ENRAGE DE AKIRA KUROSAWA 1949

 





Synopsis :

Murakami est un jeune inspecteur un peu naïf qui se fait voler son colt de service dans un autobus.
Honteux, il propose sa démission mais finalement on lui propose de faire équipe avec un commissaire aguerri, qui connait le monde des voyous, pour remonter une piste qui va les mener à des filles de joie, danseuses et malfrats à la petite semaine le tout sous une implacable canicule…










C'est une histoire qui rappelle au départ le "Voleur De Bicyclette" de De Sica, particulièrement bien filmé par un Kurosawa inspiré (beaucoup de plans sont visuellement superbes).
Toshiro Mifune  joue son personnage comme il le fera dans presque tous ses films, c'est-à-dire une sorte de anti-héros toujours au bord du gouffre.
Ce "Chien Enragé" est un polar qui ne manque assurément point de mordant, très proche de certains Noirs de Bogart, et ensuite de Melville, de cette même période.





















dimanche 20 mars 2022

KAGEMUSHA DE AKIRA KUROSAWA 1980

 





Synopsis :

En 1572 (durant la guerre civile, la période Sengoku, chère au réalisateur), trois clans principaux se disputent le Japon.
Parmi eux se trouve celui de Shingen qui se voit présenter au début du film son parfait sosie, un voleur pouilleux condamné à mort.
Il décide de le gracier et de le mettre de côté au cas où il lui arriverai malheur et ainsi cacher son décès.
Peu de temps après, Shingen se fait mortellement blesser par un tir ennemi et il est donc décidé que le voleur fera office de "Kagemusha" (ombre ou double) pour endormir l'adversaire et garder le moral des troupes…










Cette saga semi-historique est tout d'abord d'une beauté plastique et photographique rare, parsemée de séquences de bataille et une autre onirique d'une grande inspiration.
On a aussi affaire à une œuvre à la fois guerrière, historique donc, sociale, lyrique, émotionnel et même légèrement fantastique en sa fin mémorable.
"Kagemusha", qui a récolté la "Palme d'Or", est une production Américano-japonaise portée par Coppola et Lucas, ce qui a permis au réalisateur d'avoir un peu plus de moyens que d'habitude.
Un des meilleurs Kurosawa sans aucun doute.






















samedi 19 mars 2022

MES CHERS AMIS DE MARIO MONICELLI 1975




 



Synopsis :

À Florence, cinq amis quinquagénaires, se faisant appeler "Les Tziganes" font des blagues comme s'ils avaient 10 ans.
Nous avons un journaliste, un cafetier, un noble ruiné, un médecin et un architecte.
Bientôt un sixième luron fera les frais des grasses plaisanteries de nos héros…










Monicelli n'avait en 1975 plus rien à prouver en matière de Comédie à l'Italienne après "La Grande Guerre" et surtout "Le Pigeon".
Ces "Amis" font penser à des films comme "Husbands" de Cassavetes ou "Un Elephant" de Yves Robert qui sortira l'année suivante, voire même à "La Grande Bouffe" de Ferreri par le désespoir et l'ennui qui motivent ces quinquagénaires qui ne veulent pas vieillir.
De bon moments, surtout quand le personnage joué par Bernard Blier fait son apparition, et d'autres un peu moins réussis (la séquence à l'hôpital surtout).
Le film a été un énorme succès en Italie qui en avait peut-être assez des films politiques gauchistes qui étaient nombreux à l'époque.