Translate

lundi 13 août 2018

LE FEU FOLLET




Ma première chronique de film, mon film préféré.

Film de Louis Malle sorti en 1963, inspiré d'un roman de Pierre Drieu La Rochelle qui s'inspirait de la vie de Jacques Rigaut, ami de l'écrivain.

Synopsis : Alain Leroy vit dans une clinique à Versailles, traité pour son addiction à l'alcool, il est à la fin de son traitement, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne respire pas la joie de vivre.
Il inscrit une mystérieuse date sur le miroir de sa chambre, puis décide de passer au Flore où il avait ses habitudes, de voir ses amis et ses anciennes maîtresses.
Alain Leroy a pris une décision, il va tenter de trouver une raison de ne pas mettre en oeuvre ses plans funestes.





Tiré de la vie du dandy et vague écrivain Jacques Rigaut, qui était lui accroc à la drogue et qui c'est suicidé en 1929.
Ce film est sans doute le plus mémorable du cinéaste, plus ardu que Jules Et Jim ou Ascenceur Pour l'Echafaud, définitivement plus austère, d'une noirceur totale et d'un désespoir absolu.
La qualité rare de ce film tient surtout à l'interprétation du très mésestimé Maurice Ronet (qui n'a eu pour moi d'équivalent dans la décennie suivante que Patrick Dewaere), faisant corps et âme avec son personnage et incarnant à la perfection le désespoir sans fard.
On est témoin au fur et à mesure du déroulement du métrage de la décomposition des traits du personnage, on peut y voir littéralement la souffrance suer des pores du visage de Ronet, l'affliction, la détresse au travail.
Pour finir, la musique d'Erik Satie (les fameuses Gymnopédies notamment) souligne insidieusement le mal être du personnage et par projection du spectateur.




   
Jeanne Moreau, Hubert Deschamps et Alexandra Stewart sont aussi du casting, leur personnages tentant de raisonner leur ami, sentant l'inévitable arriver.





Je déconseille aux gens déprimés de regarder ce film, pour ceux qui veulent être témoin d'une des meilleurs interprétation de l'histoire du cinéma, allez y franchement !







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire