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mardi 18 juin 2024

GERVAISE DE RENE CLEMENT 1956

 





Synopsis :

Gervaise est blanchisseuse en couple avec Lantier, un bellâtre oisif qui lui a fait 2 enfants (et même un autre pour les besoins de "La Bête Humaine" mais pas ici).
Lantier la quitte un matin pour une fille facile, laissant la blanchisseuse dans le pétrin.
Quelques années après, on retrouve notre héroïne mariée avec un couvreur, Coupeau, qui lui a fait une fille, Nana.
À force d'économie, Gervaise a la possibilité d'ouvrir sa propre blanchisserie mais au même moment, Coupeau tombe d'un toit et reste alité pendant 6 mois.
Elle réussit quand-même à monter son affaire, grâce à l'argent prêté par un forgeron amoureux d'elle, mais la haine d'une ancienne connaissance, le retour de Lantier et les alambics de "L'assommoir" vont s'occuper des espoirs de Gervaise...








Adapter un des meilleurs romans de l'histoire de la littérature n'est pas une mince affaire : "L'assommoir" est un des rares vrai romans naturalistes de Zola avec "La Terre" et "Germinal", violent, sans compromissions, sans fard.
Dans le roman, on se fout des calottes, des gnons, on s'insulte, on vomit, une fille fouetté par son père agonise et l'héroïne finit très mal, à l'instar de deux de ses fils, sa fille et son mari.
Le film de Clément est beaucoup plus montrable et familial, on est plus dans le drame social que le portrait d'alcooliques à la manière Strip Tease.
Maria Schell, qui a la même voix et le même accent que Romy (c'est troublant on n'a l'impression que c'est elle) joue une Gervaise assez convainquante mais si on regrette l'absence de transformation physique de Gervaise dans sa déchéance expédiée un peu vite.
La fameuse scène de la bagarre entre Gervaise et Virginie est un des grands moments du film, Suzy Delair (à laquelle je voue un culte) est sensationnelle tant elle est la garce qu'elle interprète.
François Perrier compose admirablement bien ce Coupeau, sympa et travailleur au début, qui finira dans un asile à cause de la boisson.
Ce "Gervaise" est un très bon film, même si très inférieur à la cruauté du roman, qui a donné un de leur meilleurs rôles à Schell, Delair et Perrier.

À voir sans modération.





 












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