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dimanche 16 juin 2024

LA FEMME DU BOULANGER DE MARCEL PAGNOL 1938

 





Synopsis :

Aimable, qui porte bien son nom, est un boulanger nouvellement installé dans un petit village sur les hauteurs de Manosque.
Tout le monde veut être témoin de la première fournée, en être de la première bouchée. Les villageois repartent conquis et convaincus.
Aimable fait son pain avec amour, celui-là même qu'il éprouve pour Aurélie, sa belle épouse qui à l'air de s'ennuyer.
Ce matin même du premier jour d'ouverture, un marquis entre commander, suivi de son aide : un italien fort bien bâti, aussi chaud et tendre que le pain d'Aimable.
Ce qui devait arriver arrive donc : Aurélie s'enfuit avec le rital.
Quand Aimable s'en rend compte le lendemain matin, il essaie de nier d'abord puis sombre dans le désespoir, refusant de travailler.
Le village n'a plus de pain, même les cigales ne chantent plus...





   


"La Femme Du Boulanger" est probablement l'œuvre la plus connue de Pagnol (avec la trilogie marseillaise) qui adapte ici vaguement un écrit de Giono.
Le film dure deux heures et pas une seule seconde de celui-ci n'est à enlever.
Pourquoi ?
Aimable est Raimu qui est Aimable, certaines scènes ne reposent que sur lui, sa présence, son épaisseur, on ne voit que lui, il est le soleil du récit.
Ginette Leclerc, une de nos garces préférées avec Vivianne Romance ou Suzy Delair, joue une Aurélie qui pense avec son cul et communique avec son regard, d'ailleurs elle ne dit quasiment rien avant la dernière séquence du film.
Les autres acteurs, la bande à Pagnol comme le fidèle Charpin, sont à la hauteur du monstre, composant une garniture pour la pièce de résistance qu'est Raimu.
Il y a les mots de Pagnol, tellement travaillés qu'on dirait une pièce de théâtre, chaque mot est grandiose, chaque réplique est une épitaphe.
De toutes manières, comment décrire ce film organique, charnel ?
Peut-on dessiner un pain avec des mots ?
"La Femme Du Boulanger", ça se vit, ça se goute, ça se joui.






Un film comme ce classique, un de plus dans cette décennie 30, les réalisateurs français d'aujourd'hui pourraient s'y mettre tous qu'ils n'arriveraient même pas au niveau du générique du début.
 















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