LES BAS-FONDS DE AKIRA KUROSAWA 1957

 

Synopsis :

Dans les bidonvilles de l'ancien Tokyo, une pension misérable où vivent un vieil acteur alcoolique, un artisan et sa femme mourante, un policier obèse, une prostituée, un voleur qui entretient une liaison avec la logeuse mais qui est amoureux de sa soeur et un vieux sage qui s'invite soudainement qui va essayer de redonner du courage à tous ces miséreux…

Une adaptation de la pièce de Gorki, après celle de Renoir en 1936, sous fond de lutte des classes.

Deux heures de huis-clos avec des hauts et des bas, chacun aura son personnage préféré dans cette œuvre réservée aux cinéphiles comme l'est un film comme "Dogville" par exemple.

YOJIMBO/LE GARDE DU CORPS DE AKIRA KUROSAWA 1961

 

Synopsis :

Au XIXème siècle, dans les faubourgs de Tokyo, deux clans s'affrontent et sèment la terreur.

Un rônin arrive et comprend qu'il a intérêt à jouer sur les deux tableaux en s'offrant au plus généreux, mais ça ne va fonctionner qu'un temps…

Cette histoire, que tout le monde connaît par l'adaptation qu'en fera Sergio Leone quelques années après, est un classique du film de samouraï.

Un peu long et manquant de rythme en son centre, cette vision nihiliste, comme souvent avec Kurosawa, de la société nipponne régie alors par les règles du bushido, fait le travail néanmoins.

Pour finir, on peut remarquer une photographie particulièrement soignée ainsi que le cynisme de son (anti)héros qui est appréciable et moderne pour l'époque.

RASHOMON DE AKIRA KUROSAWA 1950

 

Synopsis :

Trois homme s'abritent de la pluie sous la porte Rasho : Un moine, un bucheron et un passant. Un meurtre a été commis trois jours auparavant et les deux premiers ont officiés comme témoins.

Le forfait commence ainsi : une femme et son mari croisent le brigand Tajumaru qui attache l'homme et viole la femme (qui ne résiste pas longtemps avant d'y prendre du plaisir), ensuite le mari est assassiné.

Quatre histoires vont alors nous être présentées: celle du bandit qui a été arrêté, celle de la femme, celle de la victime au travers d'un médium et enfin celle du bucheron qui n'a pas tout dit lors du procès…

"Rashomon" a mis le Japon sur la carte mondiale du cinéma, ainsi que son réalisateur qui est avec Yasujiro Ozu et Kenji Misogushi considéré comme l'un des trois maîtres du cinéma nippon.

Une œuvre qui est avant tout une parabole assez pessimiste de l'humanité, malgré sa fin positive, du moins introduisant de l'espérance.

"Rashomon" est un huis-clos se déroulant sur trois scènes principalement (la forêt, la porte, le lieu du procès) et interprété de manière magistrale par Toshiro Mifune (le Lawrence Olivier local) et l'actrice Machiko Kyo qui donne de sa personne.

Cet excellent travail sera enfin récompensé notamment par un Lion d'Or qui encouragera d'autres réalisateurs nippons tels Nagisa Oshima.

LES INTOUCHABLES DE GIULIANO MONTALDO 1969

 

Synopsis :

Charlie Adamo dirige la branche ouest de la pègre Américaine sauf  Las Vegas qui reste sous le contrôle des mafiosi de l'est.

Adamo voudrait bien en palper plus mais ses tentatives se buttent aux refus des parrains.

Il décide alors de financer le casse d'un casino en faisant libérer Hank McCain, un ténor en la matière, une épée comme dirait Audiard, mais la nouvelle finit par se répandre jusqu'aux oreilles des patrons, forçant Adamo à se retirer.

Mais McCain ne l'entend pas de cette oreille décide finalement de se la jouer perso…

Après "Le Carnaval Des Truands" qui avait bien marché, Montaldo nous ressert un polar au casting international et très hétéroclite avec ce "Intouchables" assez curieux.

Une œuvre assez bizarre, plus Américaine qu'Italienne finalement, pas vraiment un Poliziottesco dans l'âme mais plus quelque chose qui ressemble à un "Bullit" qui se tournait d'ailleurs au même moment dans la même ville de San Francisco.

Le casting est aux petits oignons, rassemblant la bande Cassavettes (John, Gena, Peter), Luigi Pistilli, Britt Ekland et le mannequin Brésilien Florinda Bolkan qui fera toute sa carrière en Italie.

"Les Intouchables" commence assez lentement mais le rythme et le suspens progresse petit à petit et finit par remporter les suffrages.

Un excellent film policier et une vrai réussite.

 

NORMAN BROWN : BACK AT YA 2022

 

Titre de l'album à venir "Let's Get Away" du guitariste de Jazz Américain.

CHRONIQUE D'UN HOMICIDE DE MAURO BOLOGNINI 1972

 

Synopsis :

Pendant les années de plomb, les étudiants d'extrême gauche ont souvent maille à partir avec la police leur d'émeutes violentes.

C'est dans l'une de celle-ci que Fabio est témoin du meurtre d'un camarade par un flic, tabassé lui même il s'empare d'un poing américain et en tue un qui passait par là.

Un suspect innocent est arrêté et des charges s'accumulent sur lui par le juge d'instruction qui n'est autre que le père de Fabio qui va alors avoir à faire à un cas de conscience…

L'anarchiste Bolognini nous livre un de ces nombreux films politiques tournés sur et pendant les années de plomb.

"Chronique D'un Homicide" est une œuvre un peu moins manichéenne que la moyenne, dont le thème principal est plus les relations père-fils que la lutte des classes qui était, en Italie aussi, une affaire de petits bourgeois.

Le père, joué par l'Américain Martin Basalm, a ici une sorte de progression à la Dirty Harry" mais à l'envers.

Un travail de bonne qualité, qui bénéficie de la partition du Maestro Morricone qui rappellera la future musique du "Professionnel".

DIMANCHE D'AOUT DE LUCIANO EMMER 1950

 

Synopsis :

Un dimanche d'août de l'après-guerre : 

Le peuple Romain s'en va se distraire sur les plages d'Ostie, des Romains modestes, d'autres plus aisés, des parents célibataires et bien sûr l'amour.

Il y a aussi Ercole, agent de circulation dont la fiancée femme de ménage enceinte a des problèmes…

Une étude de différents cas de la société Italienne d'alors par des tranches de vies racontées en un style choral.

Ni vraiment un film Néoréaliste, ni totalement une comédie à l'Italienne pure et dure, mais une œuvre sympathique et très bien faite que je recommande pour ceux qui veulent appréhender cet animal social très particulier qu'est l'italien (du Nord, ceux du Sud c'est encore autre chose).